Accepter L’autre…

Quelques mots-clés pour me mettre un préalable quand je suis dans une démarche d’aide et que je pense être une personne ressource.

Accepter L’autre, cela veut dire accueillir (aimer c’est une autre paire de manches!) les gens comme ils sont . Ce qui est déjà un énorme pas. Certains le font sans se forcer, de manière authentique et naturelle. Beaucoup d’entre nous font des efforts et puis il y a tous ceux et celles qui restent sourds, muets et aveugles à L’autre.

Faire avec ce que L’autre est, dit ou fait, c’est essentiel dans l’accompagnement, car le coach n’est pas chargé de réenchanter le monde mais de développer chez L’autre qui s’est adressé à lui, en confiance, quelques stimuli de pensée et d’émotion qu’il pourra utiliser dans la gestion au quotidien de ses problèmes.

Faire préciser à L’autre ce qu’il dit. Un grand nombre de personnes ne se contente que d’un début de phrase, du style: « voilà! mais je ne vais pas plus loin car vous comprenez bien ce que je veux dire… » ou d’une bribe de récit comme s’ils s’excusaient d’importuner. Le fait de bien faire compléter le récit de la situation la clarifie souvent.

Ces trois « postures » mentales du coach devraient être aussi celles du manager. Et, dans la vie courante, combien de fois avons nous constaté que ce non-accueil, cette intolérance et tout ce non-dit ou presque dit sont la source de bien des malentendus et des conflits et, en tout casz, entretiennent la complexité?

Guy Lesoeurs

 

Super! Vision…

Le coaching du coach

Accompagner les personnes sur leur chemin de vie personnelle et/ou professionnelle est un métier passionnant. Je le fais depuis plus de 10 ans maintenant. On appelle cela aujourd’hui « coaching ».

Quelle que soit l’appellation, la relation d’aide – qui s’attache à écouter, conseiller et ouvrir un espace-temps pour sa réflexion chez L’autre- fait s’accumuler chez le professionnel, même le plus aguerri, des interrogations, des doutes, des tensions et une charge émotionnelle qu’il ne peut partager avec personne.

Ainsi, le coach se trouve dans une double contrainte. Bien qu’il puisse se défendre que ce quantum d’énergie n’ait pas ou peu d’effet sur ses pensées, ses émotions et ses comportements, il demeure que le coach doit s’assurer de pouvoir l’évacuer de manière sereine et saine. Par ailleurs, pour continuer sa mission, il doit régulièrement remettre en cause sa pratique, dans sa pertinence et son acuité.

C’est le rôle de la « supervision »  qui s’effectue auprès d’un pair individuel expérimenté ou bien dans un groupe de parole spécifique appelé souvent groupe de contrôle et fait de professionnels.

Les cas peuvent y être exposés de manière anonyme et chaque coach fait part de sa pratique et surtout de comment il a vécu certaines situations difficiles de manière rationnelle, sur un plan technique sans oublier les résonancdes émotionnelles (compassion, agacement,  voire angoisse etc.). Hors de cet espace-temps régi par des règles strictes de confidentialité et d’anonymat, pas d’évocation possible.

Ainsi, pour un vrai coach, être supervisé est absolument nécessaire et doit faire partie de sa ligne comportementale et déontologique, tant il est difficile de se placer soi-même en position de décentrage ou « méta » , c’est à dire de prendre la position d’observateur de la relation coach-coaché que l’on est en train de vivre et d’analyser objectivement son comportement. Le regard, sans enjeu, d’un Autre, engagé comme lui dans ce métier est une grande ressource.

A son tour, le superviseur de coach doit donc aussi faire l’objet de supervision.

Le coach du coach du coach… un cercle vertueux et un processus fractal salutaire pour tout le monde, car chacun et chacune y apprend l’humilité et surtout progresse sans cesse.

Guy Lesoeurs 

 

en revenant de la revue…

En revenant de la revue…

 

30 et 31 Août 2008. Deux jours de colloque pluriel mais bien singulier entre l’éditeur (Jean Ferreux Téraèdre), la rédaction, les correspondants venus de toute la France et d’ailleurs (Canada, Suisse, Tunisie) des auteurs (dont votre serviteur) et des lecteurs de Cultures & Sociétés, Sciences de l’Homme, revue trimestrielle des Editions Téraèdre (cf lien ci-dessous).

Rencontres et ponts de la pensée circulante au pièmont des Cévennes, à Conqueyrac dans un lieu de retraite propice à la réflexion, dans la tradition des réunions organisées par le regretté Armand Touati fondateur de la revue. Armand Touati, le prédécesseur, intercesseur et passeur de sens : l’homme qui sut mettre en synergie des personnes qui n’avaient pas grand-chose en commun, un être au monde serein par rapport aux clans et aux chapelles, convoquant le désir de construire ensemble. (entendu lors des rencontres).

Une volonté unanime : la revue doit continuer à être une « aire ouverte pour battre le grain » sur des questions de société.

En revenant de la revue...

Réflexions à voix haute et sans messe basse du dimanche, à deux pas de l’église des Monfortains, pour une revue re-énergisée par la parole et l’amitié, forum d’échanges contradictoires et de métaphores. On peut dire que la parole a bien circulé.

Une première réussie. Le style auberge espagnole (et le lieu inspiré et très abordable comme celui de la Gardiolle) doivent être conservés pour les prochaines rencontres qui auront lieu fin août 2009.

Cultures & Sociétés, Sciences de l’Homme a montré dans ses journées conviviales qu’elle est bien « la revue qui fait rencontre ».

Pour la connaître, lire le n°6 d’Avril 2008 « Visages du religieux dans le monde contemporain, dossier coordonné par Guy Ménard et Philippe St-Germain » 15 € en librairie et chez les Editions Téraèdre
Guy Lesoeurs

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Diana. 11 ans déjà!

Vous rappelez-vous à quel moment vous avez appris la disparition de Lady Diana et ce que vous faisiez à ce moment précis?

Je suis sûr que vous vous en souvenez comme 80% des personnes que j’ai interrogées.

Après coup et après tout, 11 ans après l’accident tragique, et quelques anedoctes*  que reste-t-il de Diana, dans notre mémoire de zappeurs éternels, sautant de raz de marée dévastateurs à des gratte-ciels transpercés par un fanatisme vengeur en passant par une re-guerre froide annoncée?

Etonnant, non? Que des personnes sans lien les unes avec les autres viennent encore déposer qui, une gerbe, qui, un teddy bear, qui, une larme, qui, un ex-voto au monument détourné de la Flamme de la Liberté, élu le matin même de l’accident par un premier fidèle comme symbole de Lady Di.

Fascinant! Que des centaines de pélerins viennent se recueillir au dessus du souterrain faute de ne pouvoir toucher le pilier fatal, qui est resté en l’état.

Ce lieu est populaire comme l’est la ferveur un peu kitsch, même pas bling bling, de personnes venues du monde entier, des passants avec une intention, des touristes avec une prière photographique…

Le 31 août 1997 a transformé la Flamme pré-existante (1989) bien sûr par hasard, quoique… Objets prédestinés attendez vous les âmes (pour paraphraser Lamartine) pour vivre une vraie gloire?

*Anecdotes

La place de la Flamme devait être baptisée Maria Callas trois jours après l’accident!

Un Japonais aurait offert 40 millions de francs en 1998 pour l’épave de la Mercèdès aux fins de la découper en tout petits morceaux revendus à prix d’or!

La Flamme fut tellement souillée de graffittis et de marques que la Ville de Paris dut la faire restaurer.

J’ai vu des Américains gratter la poussière du pilier pour la mettre en bouteille!

Pour en savoir plus lire mon essai, Diana du Pont de l’Alma , les pélerins de la Flamme, préface du Pr Marie Rose Moro, aux Editions Téraèdre, 13,50 euros. Il en reste encore quelques uns.

 

Impression vespérale…

 

Impression, soleil couchant sur les Alpilles ocres de chaleur…

Les premiers écrits sur son blog ne sont pas difficiles, ce qui est dur c’est le vide en face de soi. On s’y lance. Car, personne ne vous répond. Michel Lecourt (Ubik), qui a conçu l’architecture de ce blog pour moi m’a bien prévenu. Il faut mettre des lignes à l’eau et attendre des touches.

C’est pourquoi j’avance dans ma démarche.

C’est bien le moment de vous avertir. Ce blog est comme un tableau impressionniste (d’où la référence à Monet en titre) Des touches de couleur, des idées et des réflexions. Prenez les au vol. Au début, vous chercherez vainement un dénominateur commun entre Diana, Sarayacu, le management et le coaching. Etablir des ponts entre les choses même sans rapport: voilà la vraie créativité. La carpe KoÏ et le lapin angora se marient pour donner une nouvelle idée.

Nous ne sommes pas des cerveaux sans frontières pour rien!

A vous lire

Guy Lesoeurs