J’ai le plaisir de vous inviter à assister à la Table Ronde Débat que j’aurai l’honneur d’animer
« Réalité du terrain et loi de bioéthique : greffe ou rejet ? »
organisée par le Groupe Hospitalo-universitaire Cochin, à la Maison des adolescents, mardi 23 juin 2009 à 14h30.
Sur une idée de Joséphine Cossart, coordinatrice hospitalière de prélèvements d’organes de Cochin, ont accepté de participer à cette table-ronde :
Docteur Julien Charpentier, médecin réanimateur, praticien hospitalier et médecin coordinateur du réseau de prélèvements Ouest francilien,
Professeur Marie-Rose Moro, chef du service de la Maison des Adolescents de Cochin,
Docteur Taïeb Ferradji, psychiatre des hôpitaux, docteur en Sciences Humaines, praticien hospitalier dans le service de psychopathologie de l’hôpital Avicenne à Bobigny,
Maître Benjamin Pitcho, avocat à la cour, juriste spécialiste en Droit de la santé, maître de conférences à la Faculté de Paris VIII.
En cette année où le don d’organes est déclaré grande cause nationale et où les lois de Bioéthique de 2004 font l’objet d’une révision, cette table ronde devrait nous permettre de mieux réfléchir au don d’organe qui souffre d’une pénurie chronique en France.
En attendant le plaisir de vous y accueillir, je me tiens à votre disposition pour tout renseignement.
Lors du XX ° Festival de la Communication Médicale qui s’est déroulé à Deauville du 15 au 17 mai 2009, le film que j’ai co-réalisé avec le Dr Taïeb Ferradji, psychiatre des Hôpitaux a été récompensé par le prix Question d’Ethique.
Le film « Le frère venu d’ailleurs, don d’organe et communication transculturelle » est au coeur d’un programme de sensibilisation et de formation destiné aux coordinateurs et coordinatrices hospitalières de prélèvements d’organes et de tissus, aux équipes de transplantation et plus largement au personnel soignant hospitalier afin de les aider à mieux gérer leur communication avec les familles migrantes.
Les réalisateurs :
Guy Lesoeurs, ethnopsychologue, anthropologue de la santé, Master2 Psychologie, DU psychiatrie tranculturelle, président de Socramed, société de recherches en anthropologie médicale, membre de l’Association Internationale d’Ethnopsychanalyse (AIEP) et formé à la clinique transculturelle (Ecole de Bobigny, Pr M.-R. Moro). Directeur de l’Institut KeruX International qui a co-produit le film avec Roche et Socramed.
Taïeb Ferradji, médecin psychiatre, docteur en sciences humaines et ethnopsychanalyste, membre de l’A.I.E.P, praticien hospitalier Service de Psychopathologie du Pr Marie-Rose Moro, Hôpital Avicenne, 93 Bobigny. Membre de l’Association Internationale d’Ethnopsychanalyse (AIEP), le Dr T. Ferradji est rédacteur en chef de la revue Métisse et co-rédacteur en chef de la revue L’autre.
Les objectifs du film
Le film est destiné à améliorer la communication entre le coordinateur de prélèvement et la famille du donneur potentiel quelles que soient leurs cultures respectives, d’où le nom d’approche transculturelle.
Le film a comme ambition de permettre aux équipes soignantes de réfléchir sur leur pratique, sur leur niveau d’écoute ainsi que sur l’effet de leur propre culture et de leur savoir médical sur la communication avec les familles de culture différente de la leur.
Le film (DVD de 32’) comprend
Deux séquences filmées de jeux de rôles entre de vrais coordinateurs et des stagiaires en psychiatrie transculturelle qui jouent respectivement leur propre rôle et celui de la famille.
Une discussion filmée après chaque jeu de rôle filmé entre les membres du Groupe de Travail « Problématique transculturelle du don d’organe Fondation Greffe de Vie-Roche » qui a travaillé sur ce programme de formation.
Démarche transculturelle
L’objectif du film n’est pas d’apporter des recettes toutes faites pour aborder telle ou telle famille de migrant selon sa culture mais plutôt de faire réfléchir et de faire prendre conscience d’une posture dite transculturelle qui consiste à accueillir la culture de L’autre quelle qu’elle soit et ses représentations, en analysant sa propre culture et la résonance de la différence pour créer du lien et mieux communiquer.
Les séquences du film « Le frère venu d’ailleurs » offrent une occasion unique pour un soignant de se décentrer puisqu’il peut se voir à l’oeuvre à travers le comportement de son collègue filmé et observer en même temps les réactions de la famille. Observer la séquence opère déjà comme moyen de distanciation et de décentrage. Le film représente donc uneposture « méta » par lui-même.
Il est important de souligner que
le film ne reprend pas l’intégralité du processus d’entretien du médecin et de la coordinatrice avec la famille mais le moment très précis de la demande de non-opposition au don d’organe.
Les deux séquences ne sont pas le reflet de jeux de rôles appris mais restituent la réalité d’une interaction improvisée.
Film réalisé avec le soutien de Roche en collaboration avec la Fondation Greffe de Vie
et l’Association Internationale d’EthnoPsychanalyse (AIEP).
Une co-production de Roche, de l’Institut KeruX International et de SOCRAMED
Production Quadrimage
Informations complémentaires
Il s’agit d’un film de formation et de sensibilisation destiné à être utilisé à titre gratuit dans les services hospitaliers, les Ecoles d’infirmières, les Services sociaux, de préférence avec un animateur spécialisé en clinique transculturelle (A.I.E.P.).
Réalisé dans une salle du service du Pr M-R. Moro à la Faculté de Bobigny, avec des acteurs bénévoles (Coordinateurs de prélèvements, étudiants en psychiatrie transculturelle, discutants) et réalisateurs bénévoles, le film a été néanmoins tourné et monté avec des moyens professionnels avec un budget réduit.
Le film peut être passé en totalité mais aussi découpé en séquences indépendantes.
Le film a bénéficié du soutien moral de l’AIEP (association Loi 1901), de SOCRAMED (association Loi 1901) et de la Fondation Greffe de Vie (fondation reconnue d’utilité publique).
Il a été co-produit par Roche et l’Institut KeruX International qui ont mandaté la Société de production Quadrimage pour la prise de vue, le montage et la production finale.
Les réalisateurs du film abandonnent tous leurs droits d’auteur à la Fondation Greffe de Vie, reconnue d’utilité publique.
Le Dr Taïeb Ferradji est un ami cher. C’est un humaniste dans tous les sens du terme. Docteur en Sciences Humaines, médecin, psychiatre, écrivain, spécialiste de la clinique transculturelle, il est aussi et surtout une personne de proximité par son sourire et cette faculté rare de poser son regard sans juger.
J’ai la grande chance de cheminer à ses côtés. Nous avons réalisé, ensemble, un film de formation destiné aux coordinateurs hospitaliers de prélèvments d’organes et de tissus sur l’approche tranculturelle. Nous avons appelé notre film Le frère venu d’ailleurs…approche transculturelle du don d’organes.
Je n’ai pas trouvé de meilleur titre pour cet article qui présente l’ouvrage de Taïeb Ferradji, Ces exils que je soignequi vient de paraître et qu’il signera au salon du Livre.
Début des années 1970 dans un village de Haute Kabylie en Algérie. Un enfant de dix ans à peine sert d’écrivain public aux femmmes et aux hommes qui veulent correspondre avec les leurs partis travailler en France. Taïeb Ferradji est l’un des rares villageois à savoir lire et écrire…
Quarante ans plus tard, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, le villageois kabyle devenu kabyle devenu psychiatre écoute la parole des migrants et leurs familles venus de la planète entière. Ils ont en commun d’avoir cru au rêve doré d’un nouveau pays et d’avoir vécu la souffrance de l’arrachement à la terre natale. Dans un récit tendre et parfois tragique, un médecin livre son parcours de migrant. Une trajectoire bousculée par les soubresauts de l’histoire algérienne. Une histoire simple et bouleversante qui met des mots sur les blessures de tout exil pour apaiser le passé et oser exister.
Management sans frontières : approche transculturelle de la diversité
Le décloisonnement du monde et les migrations temporaires ou définitives rendent les entreprises de plus en plus multiculturelles. Les managers sont amenés à diriger des personnes et des personnes dans un contexte pluriel. Les façons de penser, de réagir et d’agir, variables selon les origines culturelles , peuvent constituer des freins pour les équipes au lieu de les rendre plus performantes.
Au premier chef, la tentation est grande de vouloir « lisser » les différences pour éviter les sources de malentendus et de dysfonctionnments alors que la diversité est une richesse potentielle… Vous trouverez la suite dans l’article manager-du-possible, approche transculturelle de la diversité, et qui sera publié dans quelques jours dans la revue de AMIPS (Association des médecins des Industries des Produits de Santé).