DU CALME ! Eloge de l’assertivité en ces périodes agitées

Volcan Tungurawa, Equateur, 2010

Du calme ! Est-ce une injonction, une prière ? ou bien ce titre veut-il dire « à propos du calme » et serait-ce un essai sur la zénitude? Les deux, mon capitaine !

Le point d’exclamation ferait plutôt pencher la balance du côté de l’ordre donné : un peu comme le balladurdisme (sic) « je vous demande de vous arrêter ! ». Il est des phrases célèbres comme la pourtant très banale expression « Au revoir » de Giscard, président puis académicien ou le ressassé et authentique « casse-toi, pauv’ con ! » d’un président aujourd’hui candidat qui nous a donné la nostalgie des cours de récré des Copains d’avant. Des phrases qui sonnent comme des clairons et qui ont fait les manchettes des journaux . Citons entre autres : « J’accuse » de Emile Zola etc.

Les titres des livres éclatent et donnent à penser grand, haut et fort. Jugeons plutôt sur pièces.

Est paru « Indignez-vous » (Indigène Editions, Montpellier 2010) de Stéphane Hessel qui a eu l’heur de plaire aux foules. Vient de paraître un petit livre rouge sang de taureau « Révoltons nous…bon sang ! » (Icône-Editeur, Arles, 2012 ) de Fred Oberson, notre ami le Suisse-Provençal qui cultive son jardin et ses olives.

Alors que Fred me l’offrait, sur la place de Maussane, il ya une heure seulement, j’ai eu la furieuse envie de commettre, moi aussi, un ouvrage qui ne soit pas une antithèse mais une prière pour installer plus de calme en soi et chez les autres. Une sorte d’anti-stress qui fonctionnerait dès les premiers signaux faibles, les premières alertes d’une attaque de panique. Voilà le projet… J’y mettrai forcément un peu de ma pratique de psychothérapeute. J’y parlerai du stress et de la motivation, de la respiration de l’âme, de la détente et surtout de la posture mentale qui permet de relativiser et de prendre du recul: la fameuse position méta ou de décentrage apprise de mes Amis de la clinique transculturelle de l’Hôpital Avicenne à Bobigny e que nous avons mise en scène dan s le film « Le Frère venu d’ailleurs, don d’organe et communication transculturelle«  (Dr T. Ferradji & G. Lesoeurs, 2009)  .

Lassertivité en sera le fil bleu. En langue française cela veut dire : la force tranquille, ex-slogan électoral de l’homme à l’écharpe rouge et au chapeau noir, bruantesque en diable ou mieux « Calme en avant et droit » comme la devise du Cadre Noir de Saumur inscrite dans les manèges d’équitation. En fait, mon concept est le retour à la maîtrise de soi, à la réflexion et à la relativité des choses. Il y aura aussi des mots sur l’hyperzapping.

Et puis un jour, cher Fred, nous ferons un débat entre ta saine révolte et mon calme non olympien quand tu voudras… mais attends un peu. Il y a encore pas mal de grumeaux dans la pâte de mon gruyère, il faut que le pétrisse encore, que je rende ma copie et que j’en parle à mon éditeur. Disons 70 pages et une couverture bleue. Et un prix très modique comme ton livre.

Après l’indignation et la révolte qui sont dans toutes les têtes, le calme s’installera à la portée de toutes les bourses. Je demanderai un remboursement par la caisse maladie et les mutuelles. Après tout, c’est logique et cela vaut bien un Lexomil.

Guy Lesoeurs

Psychanalyste, Coach

PS 1
je viens de constater que mon titre était déjà pris!

Un livre de psy a été écrit : Du calme ! : Comprendre et gérer l’enfant hyperactif par Théo Compernolle, Théo Doreleijers, Marie-Christine Mouren-Siméoni

Un article par J.M. Baylet sur http://www.jeanmichelbaylet.fr/2012/03/01/du-calme/ s’intitule aussi « du calme! »

Alors je vais changer pour Calmos mais c’est le titre d’un film de B. Blier en 1976. Attention! je vais bientôt le perdre, mon calme ou le titre! A choisir je garde le titre…

A propos, Fred, un livre de Lalanne a le même titre que le tien et il y a même un site révoltons-nous mais bon sang, mais c’est bien sûr! et c’est la différence, entre autres car ton livre est puissant et bénéfique et tu gravis la pente de nos Alpilles avec un pas si sûr. Hommage à toi donc!

Les Indiens précurseurs de la psychanalyse?

L’attrape-rêve : les Indiens d’Amérique du Nord précurseurs de la psychanalyse ?

Attrape-rêve cheyenne circa 1900. Coll.GL

[Comme suite à ma conférence sur L’attrape-rêve, tradition et clés du songe donnée le 13 janvier 2012 à l’ATRIUM, Mairie de Saint Rémy de Provence.]

Les attrape-rêve se balancent au gré du vent dans les boutiques de souvenirs du monde entier : dream-catcher, appelé aussi piège à soucis, ou spider-web-charm (charme en forme de toile d’araignée), la plupart des touristes n’en connaissent pas l’origine et encore moins la légende. C’est un très vieil objet chargé de sens qui dans les tribus amérindiennes du Nord (Grand Lacs) protège les songes des enfants dans leurs berceaux et sert dans la quête de vision des adultes. Le cauchemar envoyé par les esprits malfaisants est arrêté dans les mailles et détruit au lever du soleil. Fixé avec une plume d’aigle dans la chevelure, l’attrape-rêve reçoit les visions des esprits afin de guider la vie quotidienne de la tribu.

Après avoir décrit les légendes, les rituels et la richesse de la symbolique amérindienne, j’ai abordé dans cette conférence les aspects psychanalytiques du rêve et notamment à la mode « occidentale ».

Moment de repos nécessaire à la vie psychique pour exprimer les désirs refoulés, le rêve est « la voie royale vers l’inconscient » (Freud). Langage riche de symboles et d’archétypes provenant de l’inconscient individuel ou collectif (Jung), le rêve permet de se délivrer de l’angoisse et sa réminiscence joue un rôle primordial dans la cure analytique.

Il apparaît, selon divers auteurs anthropologues américanistes (Densmore, Wallace) que les cultures chamaniques, notamment la culture algonquine et iroquoise, déjà au XVIIe siècle, avaient pressenti, avec beaucoup d’acuité psychologique, l’intérêt du rêve comme moyen introspectif.

La cinquantaine de participants très attentifs à ma conférence se prit aussi à réfléchir sur les rêves prémonitoires, les cauchemars (rêves d’angoisse) et sur l’inconscient collectif.

Si j’ai pu paraître un peu trop prudent aux yeux de certains et certaines sur les méthodes de lecture et les dictionnaires d’interprétation des rêves foisonnant sur Internet notamment pour tenter d’éclairer le futur, la raison est simple : il est très difficile de déduire des généralités applicables à chacun de nos rêves. Cela dépend du contexte, de l’individu et de ses croyances comme le précisaient Freud et Jung. Si la recherche du sens du rêve est un des temps forts de la cure analytique, il apparaît que les peuples premiers ont, comme bien souvent, anticipé sur nos concepts et nos pratiques psychothérapeutiques.

Les personnes intéressées retrouveront l’article que j’ai écrit en 2004 dans L’autrecliniquescultures et sociétés, 2004, vol.5, n°1, pp31-46 …Pour avoir l’article intégral que j’ai réactualisé cliquez sur ce lien et vous l’aurez en pdf :  ATTRAPE-REVE GUY LESOEURS

Guy Lesoeurs

Psychanalyste et anthropologue

Attrape-rêve et poupée indienne. Coll. GL
L'autre, Cliniques, cultures et sociétés. Les mondes de la nuit. La pensée sauvage, 2004

Jouer, Rêver, Guérir… Cancer du sein et Art-thérapie

Jouer, Rêver, Guérir

 Un témoignage de Viva Iny

Viva Iny est psychothérapeute -psychanalytique et travaille auprès des populations migrantes au Québec. Elle a été formée à l’Ethnopsychiatrie et à la Clinique Transculturelle de l’Ecole de Bobigny  (Pr Marie Rose Moro)

Cet article concerne l’expérience  subjective que constitue le cancer du sein. Comment traverser cette maladie sans séismes psychiques, sans exclusion sociale et sans stigmatisation ? Comment maintenir son courage et sa créativité ? Comment ne pas se dérober face au réel, et ne pas se laisser écraser par la maladie ? Comment réaffirmer que le soi demeure, et ne deviendra pas un esquif balloté par la peur, la douleur et la démission ?

C’est en jouant et seulement en jouant que l’individu, enfant ou adulte, est capable d’être créatif et d’utiliser sa personnalité toute entière.  C’est seulement en étant créatif que l’individu découvre le soi. De là, on peut conclure que c’est seulement en jouant que la communication est possible…” (D.W.Winnicott, 1975). Ce grand psychanalyste nous rappelle l’importance de l’activité ludique qui favorise la croissance, l’intégration psychique et, par là même la santé. La créativité favorise une prise en compte personnelle de la réalité extérieure, plutôt que simplement de la subir, en générant un espace intermédiaire qui mêle réalité psychique et réalité extérieure. L’art thérapie, par sa nature ludique, devient un espace transitionnel, où l’acte créatif de l’individu permet à celui-ci de réaffirmer son existence comme sujet de sa liberté et non comme simple corps victime de cancer. Dans le cas des femmes atteintes d’un cancer du sein, cet espace transitionnel permet de jouer avec les différentes réalités extérieures jusqu’à atteindre une cohérence relative de leur monde interne, jusqu’alors bousculé par les traumatismes  liés au cancer. La valeur de la thérapie par l’art repose donc essentiellement sur la possibilité qu’elle offre de mettre en fonction un processus réparateur. Les ateliers s’articulent autour de différents moments (le passé, la vie avant le cancer, le vécu, le futur) et aide les femmes à établir une continuité entre ces différentes étapes de leur vie en attribuant un sens à l’expérience vécue.  Les aspects psychiques  plus difficiles à cerner, qui sont liés au désir, à l’estime de soi, aux troubles de l’identité et de l’identification, au maintien de la pulsion de vie sont aussi abordés. La production d’art devient ainsi un pont entre l’avant et l’après de la maladie,  en actualisant  ces indispensables mouvements d’allers et de retours entre l’histoire antérieure et les préoccupations actuelles de la  femme au sein et de cet  espace transitionnel et de la dynamique groupale.

L’annonce du cancer est d’abord vécue  comme un séisme, un coup de tonnerre dans un ciel serein. C’est l’image d’un chaos au sein des cellules, d’un soudain désordre dans le cours de la vie. « On a perdu l’innocence du corps » (Clavreul, 1978). En effet, c’est l’identité qui est menacée.  Plus tard, au cours de la maladie, la perception de soi  sera remaniée (les traitements, les opérations mutilantes, les altérations physiques, la perte des cheveux, des cils et des sourcils), mais  par-dessus tout, l’identité est menacée. Le corps  à ces instants là, devient la totalité de l’identité, si l’on peut dire. Il en est le garant, le siège, la manifestation. Or le corps est attaqué,  « L’angoisse est au cœur du soma », figurée par le cancer, elle altère ce sentiment de continuité de soi (Winnicott, 1958), ce sentiment d’être soi-même, ce fil retissé en permanence entre notre monde interne et l’impact avec la réalité.

Suite au trauma initial de l’annonce du cancer et de sa présence irréfutable  l’expérience peut devenir et pour moi elle devint un voyage initiatique. Au départ, le trauma est conçu en tant que processus de métamorphose, plus précisément,  un phénomène à la fois structurant,  destructeur et constructeur. Cette conception se distingue de la vision médicale classique associant uniquement le trauma à un vécu débilitant et handicapant. Par exemple, comment vais-je surmonter cette grosse fatigue émotionnelle suite aux traitements ? L’angoisse de la mort me rend hyperactive. Je vis intensément, je roule à cent mille à l’heure. Cette course folle vise à évacuer l’angoisse et toute complexité dans la mesure ou celle-ci me confronte inéluctablement à la souffrance et à la mort. Je ne goûte plus à la vie. Il faut ralentir mon rythme sinon je risque de m‘effondrer. Lire le reste de cet article….

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Le frère venu d’ailleurs de G. Lesoeurs et T. Ferradji, DVD récompensé à Deauville

DVD de formation pour les personnels hospitaliers
DVD de formation pour les personnels hospitaliers

Lors du XX ° Festival de la Communication Médicale qui s’est déroulé à Deauville du 15 au 17 mai 2009, le film que j’ai co-réalisé avec  le Dr Taïeb Ferradji, psychiatre des Hôpitaux a été récompensé par le prix Question d’Ethique.

Le film « Le frère venu d’ailleurs, don d’organe et communication transculturelle » est au coeur d’un programme de sensibilisation et de formation destiné aux coordinateurs et coordinatrices hospitalières de prélèvements d’organes et de tissus, aux équipes de transplantation et plus largement au personnel soignant hospitalier afin de les aider à mieux gérer leur communication avec les familles migrantes.

Les réalisateurs :

Guy Lesoeurs, ethnopsychologue, anthropologue de la santé, Master2 Psychologie, DU psychiatrie tranculturelle, président de Socramed, société de recherches en anthropologie médicale, membre de l’Association Internationale d’Ethnopsychanalyse (AIEP) et formé à la clinique transculturelle (Ecole de Bobigny, Pr M.-R. Moro). Directeur de l’Institut KeruX International qui a co-produit le film avec Roche et Socramed.

Taïeb Ferradji, médecin psychiatre, docteur en sciences humaines et ethnopsychanalyste, membre de l’A.I.E.P, praticien hospitalier Service de Psychopathologie du Pr Marie-Rose Moro, Hôpital Avicenne, 93 Bobigny. Membre de l’Association Internationale d’Ethnopsychanalyse (AIEP), le Dr T. Ferradji est rédacteur en chef de la revue Métisse et co-rédacteur en chef de la revue L’autre.

Les objectifs du film

Le film est destiné à améliorer la communication entre le coordinateur de prélèvement et la famille du donneur potentiel quelles que soient leurs cultures respectives, d’où le nom d’approche transculturelle.

Le film a comme ambition de permettre aux équipes soignantes de réfléchir sur leur pratique, sur leur niveau d’écoute ainsi que sur l’effet de leur propre culture et de leur savoir médical sur la communication avec les familles de culture différente de la leur.

Le film (DVD de 32’) comprend

  • Deux séquences filmées de jeux de rôles entre de vrais coordinateurs et des stagiaires en psychiatrie transculturelle qui jouent respectivement leur propre rôle et celui de la famille.
  • Une discussion filmée après chaque jeu de rôle filmé entre les membres du Groupe de Travail « Problématique transculturelle du don d’organe Fondation Greffe de Vie-Roche » qui a travaillé sur ce programme de formation.

Démarche transculturelle

L’objectif du film n’est pas d’apporter des recettes toutes faites pour aborder telle ou telle famille de migrant selon sa culture mais plutôt de faire réfléchir et de faire prendre conscience d’une posture dite transculturelle qui consiste à accueillir la culture de L’autre quelle qu’elle soit et ses représentations, en analysant sa propre culture et la résonance de la différence pour créer du lien et mieux communiquer.

  • Les séquences du film « Le frère venu d’ailleurs » offrent une occasion unique pour un soignant de se décentrer puisqu’il peut se voir à l’oeuvre à travers le comportement de son collègue filmé et observer en même temps les réactions de la famille. Observer la séquence opère déjà comme moyen de distanciation et de décentrage. Le film représente donc une  posture « méta » par lui-même.
  • Il est important de souligner que
    • le film ne reprend pas l’intégralité du processus d’entretien du médecin et de la coordinatrice avec la famille mais le moment très précis de la demande de non-opposition au don d’organe.
    • Les deux séquences ne sont pas le reflet de jeux de rôles appris mais restituent la réalité d’une interaction improvisée.

Film réalisé avec le soutien de Roche en collaboration avec la Fondation Greffe de Vie
et l’Association Internationale d’EthnoPsychanalyse (AIEP).
Une co-production de Roche, de l’Institut KeruX International et de SOCRAMED

Production Quadrimage

Informations complémentaires

Il s’agit d’un film de formation et de sensibilisation destiné à être utilisé à titre gratuit dans les services hospitaliers, les Ecoles d’infirmières, les Services sociaux, de préférence avec un animateur spécialisé en clinique transculturelle (A.I.E.P.).

Réalisé dans une salle du service du Pr M-R. Moro à la Faculté de Bobigny, avec des acteurs bénévoles (Coordinateurs de prélèvements, étudiants en psychiatrie transculturelle, discutants) et réalisateurs bénévoles, le film a été néanmoins tourné et monté avec des moyens professionnels avec un budget réduit.

Le film peut être passé en totalité mais aussi découpé en séquences indépendantes.

Le film a bénéficié du soutien moral de l’AIEP (association Loi 1901), de SOCRAMED (association Loi 1901) et de la Fondation Greffe de Vie (fondation reconnue d’utilité publique).

Il a été co-produit par Roche et l’Institut KeruX International qui ont mandaté la Société de production Quadrimage pour la prise de vue, le montage et la production finale.

Les réalisateurs du film abandonnent tous leurs droits d’auteur à la Fondation Greffe de Vie, reconnue d’utilité publique.

Le frère venu d’ailleurs…

Le Dr Taïeb Ferradji est un ami cher. C’est un humaniste dans tous les sens du terme. Docteur en Sciences Humaines, médecin, psychiatre, écrivain, spécialiste de la clinique transculturelle, il est aussi et surtout une personne de proximité par son sourire et cette faculté rare de poser son regard sans juger.

J’ai la grande chance de cheminer à ses côtés. Nous avons réalisé, ensemble, un film de formation destiné aux coordinateurs hospitaliers de prélèvments d’organes et de tissus sur l’approche tranculturelle. Nous avons appelé notre film Le frère venu d’ailleurs…approche transculturelle du don d’organes.

Je n’ai pas trouvé de meilleur titre pour cet article qui présente l’ouvrage de Taïeb Ferradji, Ces exils que je soigne qui vient de paraître et qu’il signera au salon du Livre.

Ouvrage de Taïeb Ferradji

 

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Ces exils que je soigne

La migration d’un enfant de Kabylie

 

Début des années 1970 dans un village de Haute Kabylie en Algérie. Un enfant de dix ans à peine sert d’écrivain public aux femmmes et aux hommes qui veulent correspondre avec les leurs partis travailler en France. Taïeb Ferradji est l’un des rares villageois à savoir lire et écrire…

Quarante ans plus tard, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, le villageois kabyle devenu kabyle devenu psychiatre écoute la parole des migrants et leurs familles venus de la planète entière. Ils ont en commun d’avoir cru au rêve doré d’un nouveau pays et d’avoir vécu la souffrance de l’arrachement à la terre natale. Dans un récit tendre et parfois tragique, un médecin livre son parcours de migrant. Une trajectoire bousculée par les soubresauts de l’histoire algérienne. Une histoire simple et bouleversante qui met des mots sur les blessures de tout exil pour apaiser le passé et oser exister.