SARAYAKU A MONTPELLIER cette semaine…

Tableau rélaisé par David Eghigia, Coll. Guy LesoeursEn tant qu’abonné à mon blog vous avez déjà entendu parler de notre soutien au peuple de Sarayaku qui lutte pour défendre son territoire ancestral de la forêt amazonienne en une résistance pacifique  face à l’exploitation pétrolière et minière. A l’occasion du 13ème Congrès de la Société Internationale d’Ethnobiologie, CIES 2012, qui se déroulera du 20 au 25 mai 2012 à Montpellier sur le thème : « Diversité culturelle et diversité biologique au service du développement durable : explorer le passé pour bâtir le futur », venez nombreux soutenir la résistance pacifique du Peuple Kichwa de Sarayaku en participant au : Spectacle « Taki Sisa, le chant de la fleur »Mardi 22 mai  – 21h30  – Salle Pétrarque, Montpellier   | Projection-débat autour du film-documentaire « Soy el defensor de la Selva » réalisés par Eriberto Gualinga de Sarayaku au Cinéma d’art et d’essai Diagonal, le jeudi 24 à 20h. Soirée spéciale « « Reconnaissance du droit des peuples autochtones ». Adresse : 5 Rue de Verdun, Montpellier. Tram 1 arrêt « Comédie » – Tarif Cinéma : 5 euros et Carte d’abonnement. Réservation : sarayaku@parolesdenature.org De plus, notre amie, inlassable soutien à Sarayaku, Corinne Arnould animera une conférence académique  sur la déclaration Kawsak Sacha, Forêt vivante » le jeudi 24 mai de 14h à 15h30 au Corum dans le cadre du Congrès CIES à Montpellier. Voici les paroles d’une chanson que j’ai écrite et qui a été mise en musique par mon ami Luc de Laforcade. Vous pouvez obtenir la chanson en m’écrivant à guy.lesoeurs@kerux.fr. Je vous l’enverrai par mail.

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APPEL DE DONS POUR ZULMA de SARAYACU

 

 

Je vous fais passer en urgence ce message de Corinne Arnoud de Paroles de nature/Frontière de vie qui envoie un appel qu’elle me demande de relayer.

La fille de José Gualinga Zulma est très malade et sa famille ne peut subvenir aux coûts des soins.

 

Nous pouvons envoyer des chèques à Corinne Arnoud 19 bis, rue Raymond du Temple, 94300 Vincennes, c’est mieux qu’un virement qui coûte des frais. C’est Corinne qui centralise pour la France. Corinne fera un virement ce soir d’avance. Vous pouvez lui téléphoner au 06 17 81 37 81 en lui donnant montant de votre don (tout don est bienvenu) en donnant votre nom.

 

Compte tenu des liens qui nous unissent à la famille de José Gualinga, à Sabine son épouse, à Don Sabino etc. et de l’accueil admirable de cette famille qui est dans la peine, je pense qu’ils peuvent compter sur notre générosité.

 

Je vous remercie de bien vouloir relayer cet appel à l’aide auprès de vos connaissances.

 

Bien à vous

 

Guy Lesoeurs

 

 

 

Chers Amis,

 

 

Il y a deux semaines, nous sommes partis toute la famille (José, Samaï, Wio, Zulma, Alberto et Sabine) à Rotuno, notre lieu de vacances en forêt, à environ six heures de pirogue de Sarayaku.

Au retour, Zulma, la fille de José ne se sentait pas très bien. Dès son arrivée à Sarayaku, elle est partie se coucher et ne s’est levée que mercredi, le jour de notre départ pour Puyo.

Arrivé à Puyo, elle se sentait un peu mieux, mais avait encore beaucoup de fièvre.  Nous sommes donc partis sur Quito, où il était prévu que Zulma et d’autres personnes s’inscrivent à un collège à distance et que Zulma en profite pour aller voir un médecin de la capitale.

Vu son état, de plus en plus grave, nous avons laissé tomber le collège et nous sommes directement allés à l’hôpital où elle a été internée lundi soir.

Depuis lundi, Zulma est sous surveillance médicale mais son état s’aggrave de plus en plus. Elle est à présent aux soins intensifs. Les docteurs n’arrivent pas à détecter le virus….. Ce qui est certain, c’est qu’elle a une pneumonie avancée…..qui serait, selon les médecins, le résultat d’une complication d’une grippe cousine de la grippe porcine…

Il y a environ un mois, Doña Corina, la grand-mère de Zulma, est sortie à Puyo. Elle était aussi malade. Les médecins lui ont dit qu’elle avait un début de pneumonie….que nous avons pu heureusement, maitriser à temps. Doña Corina est à présent en bonne santé mais nous sommes très inquiets pour Zulma. Elle est de nature fragile…elle est née prématurée et depuis sa naissance a toujours eu beaucoup de problèmes de santé. Son système de défense est très bas….  Nous craignons qu’elle ne résiste pas au traitement.

Un autre problème se pose ….. Zulma et son mari Alberto, n’ont pas de revenu. Ce sont des agriculteurs de Sarayaku qui vivent de leurs cultures, de chasse et de pêche, d’une manière totalement traditionnelle. De plus, Ils n’ont pas d’assurance santé. Jusqu’à présent, nous assumons les frais de l’hôpital mais, nos salaires locaux sont bas…et nous n’aurons bientôt plus assez pour assumer les frais de l’hôpital. 

Dans la détresse et l’angoisse, nous faisons appel à nos amis. Nous avons, tant de fois, passé de bons moments ensemble et dans d’autres circonstances défendu ensemble, des causes qui nous paraissaient correctes et primordiales ….. comme les droits de l’homme ou la protection de la nature..…..A présent, nous vous demandons de nous aider à sauver Zulma.

Nous avons laissé une garantie de 600 dollars. Les frais pourraient monter très vite, environ 2000 à 3000 dollars.

 

Merci d’avance à tous

Sabine et José

Sarayacu (2)

…Sarayacu, coin perdu? Pas perdu pour tout le monde puisque les compagnies pétrolières dans leur soif de nouveaux territoires ont voulu envahir ce qui appartient depuis des lustres à la communauté locale. Les habitants résistent et protègent leur forêt, ses richesses et leurs traditions. Faune, flore, chamanisme, le village du milieu du monde a mis en place une stratégie grâce au l’écotourisme. Sarayacu se mérite.

Mais revenons 9 ans en arrière. Lors d’un séminaire d’Ethnopharmacologie de Metz (JM Pelt et J Fleurentin), je lie amitié avec José Gualinga, équatorien kichwa, dont le père, Don Sabino, est le chamane de Sarayacu. Cette communauté organise des séjours dans le village pour mieux connaître les habitants et leurs coutumes, dans un esprit de développement durable et au bénéfice des Peuples indigènes. Il m’invite à venir. Nous donnons à notre promotion, en clin d’oeil à José, le nom d’ayahuasca, mélange de plantes utilisé rituellement par les chamanes avec notamment la liane d’Amazonie, Banisteriopsis caapi, ethnopharmaco oblige*!

Le temps passe, et si je n’oublie pas, je n’ai plus l’occasion de me rendre en Amérique latine.

Or, la Nature fait bien les choses. En 2002, grâce à un ami médecin, je prends contact avec l’Association Maria José Solidarité Handicap France Equateur qui aide les enfants IMC (Infirmes Moteurs Cérébraux) à Quito. Le Dr Yolande Lagnier et le Dr Maurice Jason organisent chaque année un voyage en Equateur pour y convoyer du matériel, des jouets, des fauteuils d’handicapés et tenir une semaine de rencontres et d’échanges entre les médecins et kinésithérapeutes équatoriens, infirmiers et leurs collègues de France qui s’y déplacent.

Le matériel est constitué par des fauteuils d’handicapés, des déambulateurs etc. que les Ambulances Jussieu (Luc de Laforcade) et Didier (Didier Paulic) réunissent au cours de l’année comme suite à des dons. C’est ainsi que je me retrouve responsable de deux caddies d’aéroport où s’entasse du matériel en mai 2003, à Orly pour embarquer avec une trentaine d’autres amis dans l’avion d’Ibéria (seule compagnie qui autorise des excédents de bagages aussi conséquents pour la bonne cause et sans frais). Direction Quito.

Place du village avant la fête

Belle opportunité pour visiter José Gualinga qui, contacté à l’avance, nous organisera un petit séjour en Oriente…

Mai 2008, nous repartons à 11 personnes (médecins, kinésithérapeutes, psychologues) avec du matériel en deux parties. L’une spécifique pour les enfants handicapés de Quito et l’autre (ballons, papeterie, pansements etc.) pour la communauté de Sarayacu où nous allons passer une semaine… (à suivre)

 

* cf ma publication : Lesoeurs G. Formation en ethnopharmacologie appliquée promotion « Ayahuasca » septembre 1999. In : Fleurentin J. (ed.), Pelt J.M. (ed.), Mazars G. (ed.), Lejosne J.C. (trad.), Cabalion Pierre (collab.). Des sources du savoir aux médicaments du futur : actes du 4e congrès européen d’ethnopharmacologie = From the sources of knowledge to the medicines of the future = proceedings of the 4th European Congress on Ethnopharmocology. Paris (FRA) ; Metz : IRD ; SFE, 2002, p. 465-466. Congrès Européen d’Ethnopharmacologie, 4., Metz (FRA), 2000/05/11-13

Sarayacu, la communauté du milieu du jour

Notre pilote et son fils attentifs dans les rapidesle village du milieu du jourLe village en forêt amazonienne, provincia de Pastaza, Ecuador

Mai 2008. Après 8 heures de pirogue…à moteur sur le rio Bobonaza affluent du Pastaza qui descend des Andes équatoriennes, nous débarquons à Sarayacu, village Kichwa dans la selva amazonienne (Oriente) de l’Equateur, environ 80 kms à l’Ouest de la petite ville de Puyo elle-même située à environs 300 kms de Quito. Nous y resterons une semaine.

Nous sommes sept : Marc, Sonia la fille de Marc, Didier, René, Bernard et Luc. Pour Marc, Didier et René c’est le second séjour. Le premier eut lieu en 2005. Nous sommes accompagnés d’Ingrid, une française qui travaille avec Papangu Tours, l’organisation d’écotourisme des peuples indigènes que dirige José Gualinga.

Je connais José Gualinga depuis 10 ans. Nous avons suivi ensemble l’enseignement d’ethnopharmacologie à l’Institut d’Ecologie de Jean Marie Pelt à Metz.

Que venons nous faire ici dans ce coin perdu…?