Célestine, Artiste-peintre (Le Paradou) (1919-2009)

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Le vendredi 16 janvier 2010, en l’étude de Maître Holz en Arles, seront vendues aux enchères deux oeuvres de Célestine, artiste-peintre qui a vécu au Paradou jusqu’à sa mort (octobre 2009).

 J’ai connu Célestine très tard, à l’aube de ses quatre vingt dix années. C’était une petite bonne femme charmante et débordante d’énergie à qui il arrivait encore de prendre le pinceau.

Célestine a fréquenté très jeune le cénacle de peintres post-impressionnistes et fauves provençaux dans la lignée de Van Gogh (Dyf, Pommerat, Seyssaud, Chabaud, Richebé et Gibert) au palais de Luppé en Arles. Ce palais est un endroit magique pour une jeune fille de 14 ans. De modèle, elle devient peintre. Le Vicomte de Luppé, célèbre mécène et sculpteur arlésien, apprend à dessiner à Célestine qui, sous la houlette de Dyf et de Pommerat, se révèle une artiste peintre de talent. Elle commence à exposer, vendre ses toiles et même à les exporter. Remarquée par un galeriste américain, elle expédie ses œuvres à New York et au Japon où elles seront appréciées. Après de nombreuses expositions en Provence, à Cannes et à Paris, Célestine vint s’établir en 1981 à Paradou dans ce qui fut alors son cabanon de peintre qu’elle transforma en habitation familiale, en dessous des Tours du Castillon.

A près de 90 ans, Célestine peignait encore. Nous l’avons visitée quelque temps avant sa disparition et elle s’était enthousiasmée pour notre projet d’exposition du groupe Es’cale nous assurant « qu’elle mettrait des toiles au milieu de celles des jeunes afin de leur servir de tremplin».

D’une lumière intense et d’une pâte animée, ses bouquets et ses paysages des Alpilles révèlent une facture vigoureuse et passionnée qui fait de Célestine l’une des figures notables et regrettées de la peinture provençale.

Guy Lesoeurs

Juan Cueva, homme de grand coeur…

Juan Cueva lors d'une halte à Tigua, Equateur
Juan Cueva lors d'une halte à Tigua, Equateur

Le Dr Juan Cueva, notre Ami de Quito et de longtemps vient de nous quitter, de façon brutale. J’écris ces quelques mots et je mets quelques photos sur mon blog pour rendre hommage à cet homme de coeur et de grande culture que j’ai eu l’honneur de connaître…hélas pas assez, à mon grand regret.

Mes sincères condoléances à Magdalena, son épouse et à leurs enfants, en compagnie de laquelle Juan a réalisé, en toute humilité, des actions nombreuses et magnifiques en faveur des handicapés d’Equateur.

Juan Cueva , diplomate et archéologue équatorien, étudia à La Sorbonne et fut ambassadeur de l’Equateur en France et à l’UNESCO.  Il était le père de Juan Martín Cueva Armijos, réalisateur de films documentaires.

Avec Juan à Quilatoa, Equateur, 2007
Avec Juan à Quilotoa, Equateur, 2007

Je connaissais Juan Cueva depuis 2003, depuis le jour où il nous accueillit chaleureusement à Quito. Depuis le début de l’aventure Maria José en faveur des petits Infirmes Moteurs Cérébraux de Quito, Juan a grandement facilité, par ses contacts et par son énergie, le transfert des équipements médicaux destinés à l’association Fudrine  que l’association Marie José Handicap Solidarité France-Ecuador apporte, comme chaque année en avion de France, avec l’aide des modestes convoyeurs que nous sommes.

Des personnes de l’Association Maria José comme le Dr Maurice Jason, le Dr Yolande Lagnier, le Dr Marc Molho, Luc de Laforcade, Didier Paulic, le Pr Lasserre, René Conin, Gisèle Chinchon, Serge Girhardi et de nombeux autres pourraient certainement témoigner bien mieux que moi de la grande humanité de Juan qui a toujours répondu présent pour nous aider à Quito et aussi nous accompagner avec Magdalena dans nos périples andins et amazoniens comme à Puyo, Quilotoa et Sarayacu.

Je garde de Juan Cueva le trés émouvant souvenir d’un sourire bienveillant et j’ai encore en mémoire nos conversation sur l’archéologie de l’Equateur qu’il connaissait sur le bout des doigts et sur l’art naïf de l’école de peinture de Tigua (famille Toaquiza) provincia de Cotopaxi.

Spondyle taillé en forme de bébé-ancêtre

Je garde précieusement le très ancien spondyle (coquillage) pré-colombien taillé en forme de petit enfant-ancêtre que Juan et Magdalena m’ont offert lors de mon dernier séjour.
Je joins à cet hommage quelques photos dont une de la dédicace que Juan Cueva a écrite pour le livre réalisé par Luc de La Forcade et vendu au profit de Maria José et de Paroles de Nature (voir www.parolesdenature.org).
Merci Juan pour ta bonté et ton exemple.  Guy Lesoeurs

dedicace de Juan Cueva pour le livre Ecuad'or
La dédicace de Juan Cueva pour le livre Ecuad'or

Livre de Alfred de Clouac
Livre de Alfred de Clouac

Le médiateur vu par lui-même, un article de fond à lire

Vient de paraître N° 294 – Octobre 2009

Sommaire 

Pouvoir et leadership dans la chaîne logistique Dominique BONET FERNANDEZ

 

 

Externalisation, délocalisation et mondialisation dans les services financiers : actualité des approches du capital humain – Alexandre GUILLARD & Josse ROUSSEL

Vers une définition du développement personnel – Franck JAOTOMBO 

 

 

 

Le Médiateur vu par lui-même; résultats d’une enquête qualitative auprès des médiateurs – Guy LESOEURS, Fathi BEN MRAD & Michèle GUILLAUME – HOFNUNG.

 

 

 

Le langage permet-il de mesurer une contribution individuelle ? Le cas des référentiels de compétences – Ewan OIRY

L’accompagnement du changement professionnel, l’apport de la théorie des intelligences multiples de Gardner – Yves RICHEZ

Les nouveaux territoires de la vie associative Nicole VAN DER ELST

 

 

 


 HUMANISME & ENTREPRISE

Revue Multidisciplinaire sur le Management des Organisations

Fondée en 1959 par le Professeur Charles-Pierre GUILLEBEAU
Propriété de l’AAELP
Directrice de la publication : Martine de la BROSSE
Rédactrice en Chef : Martine BRASSEUR

Humanisme et Entreprise est une revue destinée aux universitaires et aux responsables d’entreprises et d’organisations

Son objectif est de favoriser la réflexion sur le management de l’entreprise et sa place dans la société et le monde économique par la publication de revues de littérature, des travaux de recherche et d’analyse de pratiques professionnelles.
Elle s’adresse aux étudiants et aux enseignants-chercheurs tout aussi bien qu’aux acteurs organisationnels.
5 numéros sont publiés par an : février, avril, juin, octobre et décembre

 

 

 

 

 

 

Le frère venu d’ailleurs…

Le Dr Taïeb Ferradji est un ami cher. C’est un humaniste dans tous les sens du terme. Docteur en Sciences Humaines, médecin, psychiatre, écrivain, spécialiste de la clinique transculturelle, il est aussi et surtout une personne de proximité par son sourire et cette faculté rare de poser son regard sans juger.

J’ai la grande chance de cheminer à ses côtés. Nous avons réalisé, ensemble, un film de formation destiné aux coordinateurs hospitaliers de prélèvments d’organes et de tissus sur l’approche tranculturelle. Nous avons appelé notre film Le frère venu d’ailleurs…approche transculturelle du don d’organes.

Je n’ai pas trouvé de meilleur titre pour cet article qui présente l’ouvrage de Taïeb Ferradji, Ces exils que je soigne qui vient de paraître et qu’il signera au salon du Livre.

Ouvrage de Taïeb Ferradji

 

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Ces exils que je soigne

La migration d’un enfant de Kabylie

 

Début des années 1970 dans un village de Haute Kabylie en Algérie. Un enfant de dix ans à peine sert d’écrivain public aux femmmes et aux hommes qui veulent correspondre avec les leurs partis travailler en France. Taïeb Ferradji est l’un des rares villageois à savoir lire et écrire…

Quarante ans plus tard, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, le villageois kabyle devenu kabyle devenu psychiatre écoute la parole des migrants et leurs familles venus de la planète entière. Ils ont en commun d’avoir cru au rêve doré d’un nouveau pays et d’avoir vécu la souffrance de l’arrachement à la terre natale. Dans un récit tendre et parfois tragique, un médecin livre son parcours de migrant. Une trajectoire bousculée par les soubresauts de l’histoire algérienne. Une histoire simple et bouleversante qui met des mots sur les blessures de tout exil pour apaiser le passé et oser exister.