Pari sur les hommes, le management par la vision partagée…

Ceci est le titre du nouvel ouvrage de Pierre Barrère (co-écrit avec Jean-Claude Montauzé) paru chez L’Harmattan, 24,50 €.

Pierre est Coach auprès des managers, des équipes et des organisations. Il est aussi superviseur de coach et co-responsable de la formation CT Vincent Lenhardt sur Montpellier, Marseille et Aix en Provence. J’ai le plaisir de participer à ses séances de supervision en groupe et c’est toujours un grand bonheur. Il sait « accueillir », se rendre disponible et nous fait élaborer et construire. C’est aussi tout l’esprit de la démarche de son livre qui n’est pas du tout un nième livre de prêchi-prêcha sur le management ou le développement personnel mais un guide de pratique avec des arrêts sur image le long d’un cas vécu.

Un livre à mettre dans toutes les têtes des dirigeants et des cadres mais aussi des coachs.

Ce livre est didactique. Pierre

Bonnes pratiques de management

Alain Rusterholtz est une personne que j’ai eu grand plaisir à faire travailler lors de ma vie professionnelle dans les laboratoires pharmaceutiques. Alain Rusterholtz est pharmacien, consultant et enseignant dans diverses Ecoles et Facultés. Alain connaît bien tous les rouages et les ficelles de l’industrie pharmaceutique. A ce titre, il était le mieux placé pour écrire cet important ouvrage de synthèse sur le management non seulement indispensable aux cadres débutants mais plein de ressources pour les « confirmés ».
D’ailleurs, de nombreux chapitres s’adressent de manière généraliste à des managers d’autres métiers.
 
« Bonnes Pratiques de management applicables à l’industrie pharmaceutique »sort le 10 avril prochain. Il est publié par l’Editeur « la Blouse Blanche » au prix de 90 €.
Vous trouverez en cliquant sur leaflet-bpm le document de présentation.
Bonne lecture

Management sans frontières

Management sans frontières : approche transculturelle de la diversité

Le décloisonnement du monde et les migrations temporaires ou définitives rendent les entreprises de plus en plus multiculturelles. Les managers sont amenés à diriger des personnes et des personnes dans un contexte pluriel. Les façons de penser, de réagir et d’agir, variables selon les origines culturelles , peuvent constituer des freins pour les équipes au lieu de les rendre plus performantes.

Au premier chef, la tentation est grande de vouloir « lisser » les différences pour éviter les sources de malentendus et de dysfonctionnments alors que la diversité est une richesse potentielle… Vous trouverez la suite dans l’article manager-du-possible, approche transculturelle de la diversité, et qui sera publié dans quelques jours dans la revue de AMIPS (Association des médecins des Industries des Produits de Santé).

L’authentique se cultive-t-il?

Soleil pâle d\'hiver

Commençons par un haiku, petit poème japonais…

Masque d’hiver pâle

Rosée gelée

Attendre

L’authenticité d’une personne est synonyme de sincérité, c’est-à-dire « ce qui exprime la vérité profonde de l’individu et non des habitudes superficielles (p.1024, Le Grand Robert de la langue française, 2001).

Je pense que la valeur authentique est ce qui se laisse voir d’une personne sans qu’elle en ait vraiment conscience c’est-à-dire la sincérité (du latin sin cerus : sans cire): ce qui transparaît  en dessous du vernis ou du fard. C’est la raison pour laquelle je pense que l’on peut cultiver et travailler son « authentique » (le rendre plus conscient) pour être plus heureux avdec soi-même et aider les autres.

« Je voudrais, tout le long de ma vie, au moindre choc, rendre un son pur, probe, authentique. Presque tous les gens que j’ai connus sonnent faux. Valoir exactement ce qu’on paraît, ne pas chercher à paraître plus qu’on ne vaut. » A. Gide, Les faux-monnayeurs, II, 4.

Les synonymes d’authentique sont : sincère, juste, naturel et vrai.

Perception de l’image juste et représentation du vrai, l’authentique s’exprime dans la façon de se dire.

Guy Corneau, dans sa préface au livre de Thomas d’Assembourg « Cessez d’être gentil, soyez vrai » (Les Editions de l’Homme, Montréal, Québec, 2001) écrit « Exprimer sa vérité dans le respect d’autrui et le respect de ce que l’on est.[…].comment reprogrammer notre façon de nous exprimer, notre façon de nous dire »

L’authentique, adjectif devenu substantif, serait cette indéfinissable vibration de la valeur de soi que les autres perçoivent. Cela étant, s’il est imprudent d’affirmer que l’authentique n’existe que par le regard de l’autre, peut on être authentique par rapport à soi-même tant il est vrai qu’il nous arrive  de nous mentir?

L’authentique ne serait-il pas simplement « être soi-même » exprimé par le mot lacanien parêtre, ce Je subjectif énoncé opposé au paraître, ce Moi objectif imaginé?

Ayant dit et discuté ces points de réflexion avec les six participants trés motivés d’un très récent et dense séminaire de 5 jours de développement personnel que j’avais le plaisir d’animer, leurs réactions m’ont confirmé que cette question de l’authentique est vraiment centrale et …authentique en coaching de management et de vie personnelle.

Questions à se poser

  • Peut-on et comment travailler son « authentique » ?
  • Doit-on travailler son authentique au risque de ne plus « parêtre » naturel, paraître masqué, et d’habiller sa vraie nature d’un vernis plaisant ou plutôt « plaisable »?
  • Peut-on devenir authentique?
  • L’authentique en management est-il souhaitable, sachant que le manager qui se dirait authentique doit accepter d’être vulnérable et en quelque sorte prédictif ?
  • Doit-on risquer sa propre vérité et sincérité dans le jeu de l’entreprise ?

Me reviennent en mémoire les paroles de Ed H. manager américain d’un laboratoire suisse que j’ai bien connu et qui affirmait haut et fort à ses collaborateurs: « With me, you will get what I am ! » (Avec moi, vous aurez ce que je suis) c’est à dire je serai bien celui que vous avez devant vous et pas un autre déguisé.

Fermons la boucle! Quand le paraître (le Moi objet imaginé par vous et moi) ne fait plus qu’un avec le parêtre (le Je subjectif énoncé) et que la pensée rejoint le discours, c’est à dire quand la perception rejoint la représentation.

Alors authentique = la valeur d’être soi …même. Suite au prochain numéro.

 

Urgence et dé (s)tresse

Bingo! La charte sur le stress dans les entreprises est signée. Comme c’est drôle, le 11 septembre, jour de stress et de détresse du calendrier hypermoderne, la CGT a signé.

De quoi s’agite-t-il (restons stress et non zen ? ) La transcription en droit franc d’un accord-cadre européen de…2004 qui est destiné à « augmenter la prise de conscience et la compréhension du stress, par les employeurs, les salariés et leurs représentants » ainsi qu’à « attirer leur attention sur les signes suceptibles d’ (en) indiquer » la présence.

Dès que vous voyez un problème se profiler à l’horizon, pif, pam, poum! « une action doit être entreprise pour le prévenir, l’éliminer ou à défaut le réduire ».

Que la souffrance au travail soit une grande cause nationale. C’est bien. Y en assez des non-dits, des mises au placard, des exclusions et des petits chefs tyranniques (gente féminine comprise!) . Etre bien dans son entreprise! Quel bonheur rare! En fait, quand on est heureux c’est comme d’être bien portant, cela veut dire que tout baigne et que l’on ne s’aperçoit de rien.

Mais il ne s’agit pas de cela. On vous parle de souffrance, de mal être, de dépression voire de suicide. OK, l’entreprise cherche son profit à tout prix comme la mère Michel, son matou. 

Cette quête rend l’entreprise inhumaine, pour tous.

Il ya urgence. Il faut rétablir l’équilibre entre les aspirations des salariés, les inspirations des managers, les expirations exaspérées des DRH et les exigences économiques.

Bonjour l’alerte rouge! Les problèmes, y en a partout dans l’entreprise comme dans la vie. Par quel bout les prendre?

Comme le stress sera toujours et de plus en plus présent, il faut augmenter le seuil de tolérance, c’est à dire former les collaborateurs à s’en accoutumer, comme un sportif s’entraîne. Au début on manque de souffle et on se laisse atteindre au coin de la machine à café, comme un bleu mais on s’aguerrit vite. Ceci dit, on se forge une carapace et chemin faisant, on devient insensible, cela devient gênant. En apparence, car le stress est ainsi, dieu, il vous prend la tête. « Calme en avant et droit » la devise du Cadre Noir de Saumur est à conserver.

Comme le stress naît de la complexité des rapports humains c’est en améliorant les relations et en favorisant l’interaction que son niveau peut baisser.

Enfin, le stress fait perdre l’énergie car nous l’utilisons pour nous calmer et non plus pour être productif.

Aménager l’espace, le temps mais surtout . Il en sera d’autant plus efficace et transmettra son calme à toute l’entreprise.

Lâcher prise, un sacré programme…chiche