ONFRAY DEFRAIE LA CHRONIQUE…ou le marketing (malin) d’un philosophe

J’ai observé et écouté le Professeur Michel Onfray, auteur d’une cinquantaine de bouquins, animateur de sessions philosophiques et pourfendeur aujourd’hui et …opportun (pour lui) de la psychanalyse.

J’ai même acheté son livre, pour savoir et me faire une idée en espérant qu’il fera profiter de ses droits d’auteur quelques associations nécessiteuses, comme il serait de bon ton, en philosophie.

Je ne parlerai en aucune façon, pour l’instant de sa thèse, car j’en ai seulement entendu causer par médias interposés et il me faut la lire. Apprenti analyste depuis longtemps, je suis intrigué, c’est le moins que je puisse dire.

Au stade où j’en suis de mes observations, je trouve que cet intellectruel rassurant est assez malin dans son marketing et sa promotion. ( je peux me permettre d’émettre un avis vu mon passé de « communicant » et « marketeur » et mon présent de coach).

Comment vendre un livre et surtout un concept…Voici la recette à concocter avec le maximum d’impertinence, sans lésiner sur les attaques gratuites.

Temps 1 : choisir un thème porteur avec une date de sortie d’un bouquin sur le sujet car l’on sait que les médias vont se ruer sur le coup.

Temps 2 : écrire (mais où M. Onfray prend-t-il le temps quand on sait combien c’est chronophage!!)

Temps 3 : provoquer des réactions de la part de ceux qui se sentent attaqués dans leur profession en martelant l’idée que ces gens-là (les analystes) profitent du système et se font de la monnaie sur le dos de pauvres gens crédules.

Temps 4 : peaufiner une dialectique imparable avec des arguments :

Quantitatifs 

 – 600 pages d’une étude approfondie, à partir des textes de Freud eux-mêmes

– 40 auteurs du livre noir de la psychanalyse ne peuvent avoir tort! Allons donc!

–  Payer trés cher ce qui ne sert à rien (pas plus d’efficacité que le placebo crédité de 30%)

Qualitatifs (déjà entendus)

– La psychanalyse est une construction fausse, une affabulation d’un homme qui a trouvé des disciples,

– Les psychanalystes sont des profiteurs,

– La psychanalyse n’est pas scientifique etc.

Emotionnels et personnels

-Moi-même j’y ai cru comme à un catéchisme mais la philosophie m’a ouvert les yeux!

-Je sors d’en prendre et je suis heureux de fuir la secte…

– On m’a pris pour un c. suffisamment longtemps (la même chose avec Dieu!)

-Toutes les techniques psy se valent ..à partir du moment où l’on écoute le plaignant

Temps 5 bis

Proposer une alternative car on ne peut pas que détruire

– Sartre l’oublié, voilà un bon truc … la psychanalyse existentialiste: un beau concept.. justemet je vous en parlerai

Les pièges à éviter

– Etre trop du côté des TCC

– S’énerver

Bien joué. La stratégie, qu’elle est bonne et comme on sait que les psy n’aiment pas trop débattre en public et quand ils osent le faire, ils ne sont pas les meilleurs (cf Gérard Miller) on rentre comme dans du beurre.

Sauf que certains et non des moindres (Julia Kristeva), grâce à des médias intelligents (Nouvel Obs de cette semaine) dans des termes mesurés et pertinents arrivent à lui tenir la dragée haute sans se mettre sur la défensive.

Au fond, Onfray aime bien débattre car cela le renforce puisque c’est lui qui attaque…

Et le patient dans tout ça? Rappelons que M. Onfray n’a jamais été et ne sera jamais clinicien, comment peut-il émettre un jugement fondé lui qui, sauf information contraire, n’a appréhendé que le côté littéraire et philosophique de Freud.

Alors la philosophie, une thérapeutique? Sans nul doute. Aimer la sagesse et la pratiquer enlève bien des maux et des mots inutiles car in fine, le silence est sûrement un excellent remède.

En tout cas, M. Onfray n’a pas besoin de coach pour surfer élégamment sur la vague médiatique…

Guy Lesoeurs

A suivre…

LE PUZZLE PHILOSOPHIQUE de Jiri Benovsky: anthropologie d’un quotidien si proche si loin

       

Vient de paraître

  Le puzzle philosophique ; Jiri Benovski  
Le puzzle philosophique
Jiri Benovsky

Ouvrage illustré par Sabine Allard
Préface de Pascal Engel

À partir de combien de cheveux en moins devient-on chauve ? Sommes-nous des cerveaux dans des cuves ? Le voyage dans
le temps est-il possible ? Le passé et le futur existent-ils au même titre que le présent ? Sommes-nous identique à la personne que nous étions hier ? Une statue et le morceau d’argile dont elle est faite constituent-ils un seul et même objet ou s’agit-il de deux objets distincts ?

Jiri Benovsky aborde quelques grands problèmes philosophiques par le biais de cinq petites histoires, qui renvoient les unes aux autres à la manière de pièces d’un puzzle et nous fournissent l’occasion de discuter du « problème du vague », de poser la question du scepticisme quant à l’existence du monde extérieur, ou encore de se demander quelles conceptions du temps et de l’identité adopter.

Ce livre s’adresse donc aussi bien au lecteur débutant en philosophie, qu’au lecteur plus averti qui aura plaisir à reconnaître, traités dans un style alerte et drôle, des problèmes complexes et fascinants.

« Les théories discutées ici sont difficiles. Mais Jiri Benovsky nous donne le maximum de chances de les évaluer. Rien de moins élitiste et de moins snob que l’activité consistant à offrir à ses lecteurs des raisons, et à s’adresser chez eux à la capacité de raisonner pour en trouver des contraires ou de meilleures. C’est pourquoi ce livre est l’une des meilleures introductions à la philosophie qu’il m’ait été donné de lire. » Pascal Engel

  ISBN 2-916120-16-4
144 p. – 17 €
 
  JIRI BENOVSKY, né en 1978, est chercheur et enseignant en philosophie contemporaine à l’université de Fribourg, en Suisse. Il s’intéresse principalement à la métaphysique et aux questions liées à la nature du temps auxquelles est consacré son livre Persistence through Time, and across Possible Worlds, paru en 2006 chez Ontos Verlag.
www.jiribenovsky.org

SABINE ALLARD, diplômée de l’École supérieure des arts décoratifs, a illustré l’ouvrage.
www.sabineallard.com

 
     
Diffusion : les Editions d’Ithaque – tél. 33+ (0)9 60 03 69 23 – contact@ithaque-editions.fr
Distribution Daudin : 02 54 55 50 50
 

Châtaigne et Patchouli, Gens du Paradou

CE LIVRE SE TROUVE MAINTENANT EN LIBRAIRIE

J’ai le plaisir de vous confirmer la sortie de mon nouvel ouvrage aux Editions Glyphe, Paris :

  « Châtaigne et Patchouli, gens du Paradou »  

Les gens du Paradou vivent dans un petit coin de paradis, dans la Vallée des Baux de Provence.

En début d’ouvrage, je décris l’âme de ce petit village, si attachant que j’habite aujourd’hui. Puis, je consacre le corps de l’ouvrage à deux Paradounais, Don Tadée et son épouse Carina. 

Après avoir vécu leur enfance respectivement en Corse et à Paris, ils se rencontrent à Marseille dans les années 50 pour ne plus se quitter. Auparavant, Don Tadée aura fait de la résistance et débarqué en Normandie où il sera blessé. Par la suite, il vivra en personne le naufrage du Champollion à Beyrouth. Carina passera son enfance chez les Soeurs du Sacré-Cœur, puis mariée très jeune, se fera enlever, dans la plus pure tradition romantique, par Don Tadée. Dès lors, nous suivrons ce couple dans leurs pérégrinations, des parfums aux produits de luxe français vendus aux équipages des marines militaires étrangères.

Je vous remercie de l’accueil que vous voudrez  bien réserver à mon ouvrage dont les droits d’auteur seront entièrement versés à l’Association Maria-José Handicap Solidarité France Equateur et à la SPA des Baux de Provence. Merci de transférer ce mail à vos amis de façon à en élargir la diffusion.

Guy Lesoeurs

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Groupement des Ecrivains Médecins,

Membre de la Société des Poètes Français et de la Société de Lecture de Maussane les Alpilles.

Quelques extraits de Châtaigne et patchouli », ci-après

Continuer la lecture de Châtaigne et Patchouli, Gens du Paradou

ARLES, 2000 ans de culture et d’histoire par Michel Bonnefoy

Michel Bonnefoy écrivain et félibre nous informe qu’il vient de publier « ARLES, 2000 ans de culture et d’histoire, 30€
 
Photo La Provence

 Michel Bonnefoy

Photo La Provence

Voici ce que Michel Bonnefoy nous écrit « Dans ce guide, tout entier tourné vers la découverte de la ville d’Arles (Arle, en Provençal), vous verrez des monuments romains (Amphithéâtre, Théâtre antique, Cryptoportiques, Vénus d’Arles, Thermes romains, cimetière des Alyscamps), d’autres du Moyen Âge (maison des Podestats, Saint Trophime et son cloître, point de départ d’un des chemins de Compostelle, l’Abbaye de Montmajour) et enfin des monuments du 16° au 20° siècle (l’hôtel de ville avec sa voûte plate, merveille de stéréotomie, tout comme dans le temple protestant, ainsi que de très beaux hôtels particuliers des 17° et 18° siècles).

Sur les Lices, le samedi, vous verrez un des plus beaux marchés de Provence. Vous verrez les arlésiennes, joliment peintes par Léo Lelée,  vous visiterez le musée de l’Arles antique avec le buste de Jules César, le musée arlaten créé par Frédéric Mistral, avec l’argent de son prix Nobel de littérature, le musée Réattu, ancien grand prieuré de Malte avec, entre autres, une soixantaine de dessins et peintures de Picasso.  Van Gogh aussi est venu en Arles et nous a laissé de beaux tableaux…. » La suite dans son livre passionnant et abondamment illustré. Un cadeau à faire pour Noël, un anniversaire, la fête des mères? Encouragez les écrivains locaux qui se donnent du mal pour écrire des ouvrages culturels publiés à compte d’auteur. Commander sur le site :http://www.visiter-arles.fr

Bonne lecture

Guy Lesoeurs

Ciel! Tu ne réponds jamais et pour cause…

Léon et Stéphanie
Léon et Stéphanie

Léon Ouaknine, notre ami français du Canada, vient de publier aux Editions Grenier à Montréal :  » Il n’y a jamais eu d’abonné au N° que vous avez appelé! Conversations entre un père et sa fille » (285 pages, 19 dollars canadiens), un ouvrage que nombre de bien-pensants classeront dans les ouvrages iconoclastes ! Et ils auront bien raison, pour une fois !

Mais le livre de Léon va beaucoup plus loin que le pamphlet anti-clérical ou anti-Dieu , il est l’œuvre d’une pensée lucide au travail qui tente de démonter les effets malsains des croyances et des establishments religieux. Léon s’attaque aux croyances établies et aux idées reçues par les hommes d’un dieu qu’il soit chrétien, judaïque ou musulman.

Je ne dirai pas que Léon est athée car ce serait l’affubler d’une croyance, celle de l’inexistence de dieu (au passage, remarquez que je ne mets pas de majuscules au mot « dieu » ; non pas que je sois sous influence car Léon continue lui d’en mettre une- ce qui me semble un reliquat de respect même à l’inexistant- mais parce que je décide dans cet article de le prendre comme un objet et non comme un sujet).

Laïc : c’est le mot qui pourrait le mieux s’approcher de Léon à condition qu’on lui colle l’adjectif « raisonnable ». Léon est un laïc « plein d’usage et raison » qui est revenu … au Québec « pour vivre entre ses parents le reste de son âge » (du Bellay).

Voilà pour l’auteur. Quant à Stéphanie, sa fille, plutôt qu’un faire-valoir des idées de Léon, elle lui apporte par ses questions une réplique intelligente sans naïveté feinte.

Editions Grenier, Montréal
Editions Grenier, Montréal

Cet ouvrage est une vraie et belle thèse c’est-à-dire que Léon démontre pourquoi l’individu et le groupe ont eu besoin de religion « l’un des plus forts agents que l’humanité ait jamais inventé pour unir, solidifier et préserver les caractères spécifiques des groupements d’homo sapiens depuis ses débuts en petites bandes familiales jusqu’à la tribu et la nation » (p.79) . Léon analyse, avec sa fille, les preuves de l’inexistence de dieu et surtout en montre toutes les conséquences politiques, éthiques et civilisationnelles.  

Pour reprendre une phrase  célèbre à propos de la liberté : religion, que de crimes commis en ton nom ! De l’inquisition au jihad islamique en passant par les dragonnades qui poussèrent à l’immigration mes ancêtres (oui les miens) vers Saint Hélier et Londres !

« Quoi de commun entre les attentats contre des cliniques d’avortement aux Etats-Unis et le jihad islamique en Algérie ? Quoi de commun, si ce n’est le refus de la liberté de l’autre  au noms de valeurs sacrées, révélées en d’autres temps  et d’autres lieux, par les messagers de Dieu ! » (p.13)

A Stéphanie qui s’étonne : « les religions n’ont pas les mains nettes. Pourquoi malgré tout jouissent –elles d’une telle impunité ? » Léon répond « Pour deux raisons : d’abord parce que la religion agit comme une force de cohésion ethnocentrique de son  troupeau…[…] cette impunité tient à sa fonction d’intermédiaire pour l’obtention de l’absolution divine des actes mauvais. […] comment oser , dans ces conditions, interpeller la religion, intercesseur auprès du ciel , pour exiger qu’elle rende des comptes ; peu de gens s’y risquent. » (pp.80,81).

Il faut aussi dire, mon cher Léon, que l’histoire proche nous montre qu’en religion comme en politique, les pervers, les fanatiques sont ceux qui sont le plus facilement crus au détriment des gens de bon sens, ceux qui ne font pas de bruit. Les croyants, manipulés et soutenus par leurs prêtres extrêmists, se livrent alors aux pires excès. Je suis aussi déçu que Cabu par l’attitude on ne peut plus tiède des religieux qui savent faire la part des choses, et il y en a beaucoup.

  » Je suis frappé de voir, en ce qui concerne les musulmans, à quel point les modérés ne s’expriment pas et laissent faire des choses terribles en leur nom.  » Cabu, dessinateur. 

 Léon Ouaknine est donc un homme de raison et de savoir. Il écrit «  qu’il ne se cache pas d’un parti pris délibéré pour la raison sur la foi, pour la connaissance sur la croyance, pour l’éthique réfléchie  sur les catéchismes en tous genres. Ce choix n’est pas arbitraire. L’usage de la raison offre une prise argumentée du réel, ce que ne font pas les religions, réduites à la foi, aux incantations et aux prières. »

Dans un monde idéal fait de respect mutuel et de bonne entente entre les terriens, le fait de croire au sacré ne devrait pas altérer le jugement au point de commettre des crimes contre la liberté. Utopie de ma part ?

Dans sa conclusion, Léon va plus loin en opposant Dieu et la Raison (mettons des majuscules!) et il nous dit clairement que l’esprit humain traîne la religion comme un boulet depuis des temps immémoriaux et que cela va aujourd’hui encore l’empêcher de relever de nouveaux défis. Ainsi, s’affranchir de la religion devrait être faire partie le viatique pour le futur, pour un autre Etre humain.

Ton livre m’a breaucoup fait réfléchir … moi qui mets mon espoir en l’homme et qui pense que Dieu existe et qu’il est en nous… Le reste n’est qu’histoires de prêtres de toute confession et cela ne m’intéresse pas plus que les arguments pour ou contre les minarets à côté du château Frontenac, de la cathédrale de Bâle, du Musée du Louvre ou de la chapelle des Baux de Provence…A te lire, Léon..

 Guy Lesoeurs

Lancement du livre au Québec suivre…

http://www.lebruyant.com/index.php?option=com_content&task=view&id=286&Itemid=36&limit=1&limitstart=1