Super! Vision…

Le coaching du coach

Accompagner les personnes sur leur chemin de vie personnelle et/ou professionnelle est un métier passionnant. Je le fais depuis plus de 10 ans maintenant. On appelle cela aujourd’hui « coaching ».

Quelle que soit l’appellation, la relation d’aide – qui s’attache à écouter, conseiller et ouvrir un espace-temps pour sa réflexion chez L’autre- fait s’accumuler chez le professionnel, même le plus aguerri, des interrogations, des doutes, des tensions et une charge émotionnelle qu’il ne peut partager avec personne.

Ainsi, le coach se trouve dans une double contrainte. Bien qu’il puisse se défendre que ce quantum d’énergie n’ait pas ou peu d’effet sur ses pensées, ses émotions et ses comportements, il demeure que le coach doit s’assurer de pouvoir l’évacuer de manière sereine et saine. Par ailleurs, pour continuer sa mission, il doit régulièrement remettre en cause sa pratique, dans sa pertinence et son acuité.

C’est le rôle de la « supervision »  qui s’effectue auprès d’un pair individuel expérimenté ou bien dans un groupe de parole spécifique appelé souvent groupe de contrôle et fait de professionnels.

Les cas peuvent y être exposés de manière anonyme et chaque coach fait part de sa pratique et surtout de comment il a vécu certaines situations difficiles de manière rationnelle, sur un plan technique sans oublier les résonancdes émotionnelles (compassion, agacement,  voire angoisse etc.). Hors de cet espace-temps régi par des règles strictes de confidentialité et d’anonymat, pas d’évocation possible.

Ainsi, pour un vrai coach, être supervisé est absolument nécessaire et doit faire partie de sa ligne comportementale et déontologique, tant il est difficile de se placer soi-même en position de décentrage ou « méta » , c’est à dire de prendre la position d’observateur de la relation coach-coaché que l’on est en train de vivre et d’analyser objectivement son comportement. Le regard, sans enjeu, d’un Autre, engagé comme lui dans ce métier est une grande ressource.

A son tour, le superviseur de coach doit donc aussi faire l’objet de supervision.

Le coach du coach du coach… un cercle vertueux et un processus fractal salutaire pour tout le monde, car chacun et chacune y apprend l’humilité et surtout progresse sans cesse.

Guy Lesoeurs 

 

Sarayacu (2)

…Sarayacu, coin perdu? Pas perdu pour tout le monde puisque les compagnies pétrolières dans leur soif de nouveaux territoires ont voulu envahir ce qui appartient depuis des lustres à la communauté locale. Les habitants résistent et protègent leur forêt, ses richesses et leurs traditions. Faune, flore, chamanisme, le village du milieu du monde a mis en place une stratégie grâce au l’écotourisme. Sarayacu se mérite.

Mais revenons 9 ans en arrière. Lors d’un séminaire d’Ethnopharmacologie de Metz (JM Pelt et J Fleurentin), je lie amitié avec José Gualinga, équatorien kichwa, dont le père, Don Sabino, est le chamane de Sarayacu. Cette communauté organise des séjours dans le village pour mieux connaître les habitants et leurs coutumes, dans un esprit de développement durable et au bénéfice des Peuples indigènes. Il m’invite à venir. Nous donnons à notre promotion, en clin d’oeil à José, le nom d’ayahuasca, mélange de plantes utilisé rituellement par les chamanes avec notamment la liane d’Amazonie, Banisteriopsis caapi, ethnopharmaco oblige*!

Le temps passe, et si je n’oublie pas, je n’ai plus l’occasion de me rendre en Amérique latine.

Or, la Nature fait bien les choses. En 2002, grâce à un ami médecin, je prends contact avec l’Association Maria José Solidarité Handicap France Equateur qui aide les enfants IMC (Infirmes Moteurs Cérébraux) à Quito. Le Dr Yolande Lagnier et le Dr Maurice Jason organisent chaque année un voyage en Equateur pour y convoyer du matériel, des jouets, des fauteuils d’handicapés et tenir une semaine de rencontres et d’échanges entre les médecins et kinésithérapeutes équatoriens, infirmiers et leurs collègues de France qui s’y déplacent.

Le matériel est constitué par des fauteuils d’handicapés, des déambulateurs etc. que les Ambulances Jussieu (Luc de Laforcade) et Didier (Didier Paulic) réunissent au cours de l’année comme suite à des dons. C’est ainsi que je me retrouve responsable de deux caddies d’aéroport où s’entasse du matériel en mai 2003, à Orly pour embarquer avec une trentaine d’autres amis dans l’avion d’Ibéria (seule compagnie qui autorise des excédents de bagages aussi conséquents pour la bonne cause et sans frais). Direction Quito.

Place du village avant la fête

Belle opportunité pour visiter José Gualinga qui, contacté à l’avance, nous organisera un petit séjour en Oriente…

Mai 2008, nous repartons à 11 personnes (médecins, kinésithérapeutes, psychologues) avec du matériel en deux parties. L’une spécifique pour les enfants handicapés de Quito et l’autre (ballons, papeterie, pansements etc.) pour la communauté de Sarayacu où nous allons passer une semaine… (à suivre)

 

* cf ma publication : Lesoeurs G. Formation en ethnopharmacologie appliquée promotion « Ayahuasca » septembre 1999. In : Fleurentin J. (ed.), Pelt J.M. (ed.), Mazars G. (ed.), Lejosne J.C. (trad.), Cabalion Pierre (collab.). Des sources du savoir aux médicaments du futur : actes du 4e congrès européen d’ethnopharmacologie = From the sources of knowledge to the medicines of the future = proceedings of the 4th European Congress on Ethnopharmocology. Paris (FRA) ; Metz : IRD ; SFE, 2002, p. 465-466. Congrès Européen d’Ethnopharmacologie, 4., Metz (FRA), 2000/05/11-13

en revenant de la revue…

En revenant de la revue…

 

30 et 31 Août 2008. Deux jours de colloque pluriel mais bien singulier entre l’éditeur (Jean Ferreux Téraèdre), la rédaction, les correspondants venus de toute la France et d’ailleurs (Canada, Suisse, Tunisie) des auteurs (dont votre serviteur) et des lecteurs de Cultures & Sociétés, Sciences de l’Homme, revue trimestrielle des Editions Téraèdre (cf lien ci-dessous).

Rencontres et ponts de la pensée circulante au pièmont des Cévennes, à Conqueyrac dans un lieu de retraite propice à la réflexion, dans la tradition des réunions organisées par le regretté Armand Touati fondateur de la revue. Armand Touati, le prédécesseur, intercesseur et passeur de sens : l’homme qui sut mettre en synergie des personnes qui n’avaient pas grand-chose en commun, un être au monde serein par rapport aux clans et aux chapelles, convoquant le désir de construire ensemble. (entendu lors des rencontres).

Une volonté unanime : la revue doit continuer à être une « aire ouverte pour battre le grain » sur des questions de société.

En revenant de la revue...

Réflexions à voix haute et sans messe basse du dimanche, à deux pas de l’église des Monfortains, pour une revue re-énergisée par la parole et l’amitié, forum d’échanges contradictoires et de métaphores. On peut dire que la parole a bien circulé.

Une première réussie. Le style auberge espagnole (et le lieu inspiré et très abordable comme celui de la Gardiolle) doivent être conservés pour les prochaines rencontres qui auront lieu fin août 2009.

Cultures & Sociétés, Sciences de l’Homme a montré dans ses journées conviviales qu’elle est bien « la revue qui fait rencontre ».

Pour la connaître, lire le n°6 d’Avril 2008 « Visages du religieux dans le monde contemporain, dossier coordonné par Guy Ménard et Philippe St-Germain » 15 € en librairie et chez les Editions Téraèdre
Guy Lesoeurs

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Le dire d’Hippocrate…(1)

Le vocabulaire médical est une mine à contrepets car l’écho des sons produit de très propices usages des mots dans les maux et inversement. Le contrepet médical contient en lui-même un germe puissant à inspecter (c’est classique !) car il peut être à l’origine de nouvelles spécialités médicales, assez surprenantes d’ailleurs, puisque l’hépatologue qui fait les balades sur l’ascite devient, par cet exercice périlleux, et sans l’appellation à faire, un sexologue freudien averti ou bien un hématologue à condition qu’il ne soit pas minable.

 

 

Avec l’aimable autorisation de Charles Hérissey, éditeur au grand cœur de mon ouvrage « Le dire d’Hippocrate »  Contrepèteries à usage médical (avec leurs solutions), 12€ en librairie, vous pourrez, Chers Amis, étonner vos toubibs, égayer vos repas qui vous horripilent et que vous trouvez hypermerdiques (pardon hyperdermiques car ils hissaient le poil de vos héros) ! (ce dernier dédié à mon éditeur)

Seulement , point trop n’en faut et ne dépassez jamais ce qui est le dit sur la boïte !

Après cette nécessaire introduction, vous trouverez régulièrement ci-dessous quelques uns de ces avatars des salles de garde et des farces de carabins qui se trouvent pataugeant sans la clinique, avec une mine piteuse et un choc dermique devant leurs grands patrons chirurgiens.

Parlons de ceux-ci justement : ils quêtent des bistouris, laissant leur peine partir, tant il est vrai que la sal’d’op peut se retrouver assez nue sans son « d » (sans sonder). Après avoir déduit, appréciez donc le son du contrepet et soyez toujours ce toubib qui rit après ses chutes !

Il n’y a pas que l’épouse du docteur qui puisse parler de médecins d’une manière décente. Si vous ne voulez pas voir, dans ce mot noble, de double sens dont l’un anatomique, refermez cet opuscule, chercher les tours de rébus dans vos annales… Vous n’êtes pas ouvert au jeu avec le mot, à la manie des jeux de mots, à l’anagramme, au contrepet et notamment à leur caractère homophone.  

Quant à vous, lecteur courageux, toubib or not toubib, je veux, d’emblée, mettre votre verbe en joie car contrepéter n’est pas un art triste mineur.

Jugez plutôt

  1. La morgue ne veut pas d’obèse dans le suaire
  2. L’assistant de la morgue se sert de mon chalet à Biot (prononcer comme dans le Midi)
  3. L’anatomopathologiste écarte les bornes du mur
  4. Tenir des propos fumeux sur les valves
  5. Pour son pacemaker, on lui remit deux boites de piles
  6. Vous avez le sang qui bout
  7. Le chirurgien dépassant sa compétence en lui tâtant l’humérus, lui tordit l’humérus
  8. Ce laxatif va vous permettre de continuer à pied, mon cher.
  9. Ici, nous honorons les pots prescrits par le médecin
  10. Le pharmacien, précautionneux, rangeait ses piles de boîtes dans le fond de la fiole

A bientôt… si vous avez des contrepets médicaux, je les mettrai sur le blog… (à suivre)

 

 

Diana. 11 ans déjà!

Vous rappelez-vous à quel moment vous avez appris la disparition de Lady Diana et ce que vous faisiez à ce moment précis?

Je suis sûr que vous vous en souvenez comme 80% des personnes que j’ai interrogées.

Après coup et après tout, 11 ans après l’accident tragique, et quelques anedoctes*  que reste-t-il de Diana, dans notre mémoire de zappeurs éternels, sautant de raz de marée dévastateurs à des gratte-ciels transpercés par un fanatisme vengeur en passant par une re-guerre froide annoncée?

Etonnant, non? Que des personnes sans lien les unes avec les autres viennent encore déposer qui, une gerbe, qui, un teddy bear, qui, une larme, qui, un ex-voto au monument détourné de la Flamme de la Liberté, élu le matin même de l’accident par un premier fidèle comme symbole de Lady Di.

Fascinant! Que des centaines de pélerins viennent se recueillir au dessus du souterrain faute de ne pouvoir toucher le pilier fatal, qui est resté en l’état.

Ce lieu est populaire comme l’est la ferveur un peu kitsch, même pas bling bling, de personnes venues du monde entier, des passants avec une intention, des touristes avec une prière photographique…

Le 31 août 1997 a transformé la Flamme pré-existante (1989) bien sûr par hasard, quoique… Objets prédestinés attendez vous les âmes (pour paraphraser Lamartine) pour vivre une vraie gloire?

*Anecdotes

La place de la Flamme devait être baptisée Maria Callas trois jours après l’accident!

Un Japonais aurait offert 40 millions de francs en 1998 pour l’épave de la Mercèdès aux fins de la découper en tout petits morceaux revendus à prix d’or!

La Flamme fut tellement souillée de graffittis et de marques que la Ville de Paris dut la faire restaurer.

J’ai vu des Américains gratter la poussière du pilier pour la mettre en bouteille!

Pour en savoir plus lire mon essai, Diana du Pont de l’Alma , les pélerins de la Flamme, préface du Pr Marie Rose Moro, aux Editions Téraèdre, 13,50 euros. Il en reste encore quelques uns.