De retour d’Equateur …Discours du Dr Maurice Jason pour l’anniversaire de l’ONG Maria José

DIX ANS …DEJA. « Ce que je donne reste mien » (René Char)

 

Dr Jason, Dr Y. Lagnier (Maria José) et Yolanda (Fudrine)

Le Dr Maurice Jason, Président de notre Association Maria José Solidarité Handicap France Ecuador, s’est adressé en espagnol à Quito lors de la fête des enfants handicapés qui avait lieu dans les locaux de Fudrine, association soeur qui les prend en charge et à qui le groupe des Médicaux et Para-médicaux français apporte du matériel chaque année ainsi qu’une aide logistique et thérapeutique .

Avant le texte en espagnol, en voici la traduction pour les francophones:

Je suis particulièrement heureux en ce jour de joie de la célébration du dixième anniversaire de notre association Maria José.

Regardons ce qui existe depuis dix ans!

Nous avons fait tous ensemble un bon travail : des échanges avec les collègues équatoriens, des témoignages, des ateliers de formation, beaucoup de dons comme des médicaments, des livres, des jouets, des appareillages orthopédiques, du matériel pédagogique, des fauteuils orthopédiques, des fauteuils roulants, un matériel de réhabilitation, des appareils d’échographie, d’électroencéphalographie, de prothèse et beaucoup d’autres matériels utiles pour les handicapés.

Nous avons finalisé un jumelage entre la Maternité Isidro Ayora et celle de Poissy Saint Germain ainsi que de nombreux échanges entre des étudiant équatoriens et français et des sages – femmes.

Fête des enfants habillés en costumes des provinces dans les locaux de Fudrine

Nous avons aussi réalisé un jumelage entre Fudrine et l’Association Notre Dame de Neuilly, avec le sponsoring de  l’Association Marie José.

 Je voudrais remercier Yolanda, Francis, Gisela, Anne Marie, Céline, Marc, Luc, René, Bernard, Guy et Jerôme, sans oublier naturellement, le professeur Lacert, pour leur travail et leur aide si utiles!

 Un poète provençal qui s’appelle René Char a écrit :

 » Ce que je donne, reste mien! » et nous continuerons notre action en ce sens!

 A chaque fois, nous sommes émus, par votre fête si chaleureuse. Merci beaucoup à tous, à nos Amies de Fudrine, aux parents des enfants et aux enfants.

Longue vie à Fudrine, à l’association Notre Dame et à Marie José. Bonne fête! Un salut à tous et pleins d’affectueux baisers aux enfants!

Discours de Maurice Jason en Espagnol:

Me da mucha alegria verlos en este dia muy importante y felix, del decimo aniversario de la Asociacion Maria Jose.

 Miremos lo que ha occurido desde hace diez anos!

 Hemos hecho todos juntos un buen trabajo: intercambios con los colegas ecuatorianos, testimonios, talleres de formacion,muchas donaciones como medecinas,libros, juguetes,aparatos ortopedicos,material pedagogico,sillas ortopedicas,sillas de ruedas,material de rehabilitacion,aparatos de ecografia,de electroencefalografia, protesis y otras muchas cosas!!

Hemos finalizado un hermanamiento entre la Maternidad Isidro Ayora y la de Poissy Saint Germain, y intercambios entre estudiantes y comadronas ecuatorianos y franceses. Un hermanamiento entre Fudrine y la Asociacion Notre Dame de Neuilly, con el patrocinio de la Asociacion Maria Jose.

 Quisiera dar las gracias a Yolanda, Francis,Gisela, Anne Marie, Celine , Marc,  Luc, René, Bernard,  Guy y Jerome , sin olvidar por supuesto, el profesor Lacert , por su trabajo y ayuda tan utiles !

 Un poeta provenzal ,que se llama René Char, dice : « Lo que doy , queda mio !” ( “ce que je donne, reste mien”) Continuaremos haciendolo!

 A cada vez, estamos emocionados, por vuestra fiesta tan calurosa.

 Muchas gracias a todos,a nuestras amigas de Fudrine, a los padres de ninos y a los ninos.

Larga vida a Fudrine, a la asociacion Notre Dame y Maria Jose.

Buena fiesta! Saludos a todos y muchos besos a los ninos!

 Dr Maurice Jason

 Président de l’Association Maria Jose Solidarité Handicap France Ecuador

A suivre… vous en saurez plus sur Fudrine, notre expédition en Amazonie.. 
Guy Lesoeurs

 

 

 

 

Merci à IBERIA pour la tolérance sur le poids des « bagages accompagnés »!

Don d’organes et religion, opposition ou non-opposition ?

Collage ..biologique de Géhel/GLartis (2005) 120x80 cm

 J’ai le plaisir de vous inviter à la Table -Ronde « Don d’organes et religion, opposition ou non-opposition ? » dont j’ai l’honneur d’être le modérateur. Cette table-ronde est organisée par Joséphine Cossart, Coordinatrice hospitalière du Groupe Hospitalo-Universitaire Cochin, le  mardi 22 juin 2010 de 14h à 17h à l’ Amphithéâtre Dieulafoy du GHU Cochin à Paris.

Cette table-ronde qui intéresse les soignants, les travailleurs sociaux, les psychologues, les représentants des communautés, les anthropologues et en général toute personne intéressée par la question du don d’organes est ouverte au public et nous vous y attendons nombreux.

En écho à la première table ronde de juin 2009 « Approche transculturelle du don d’organes » (que j’avais eu le plaisir de modérer avec Joséphine Cossart), la coordination des prélèvements d’organes et de tissus du Groupe Hospitalier Cochin organise avec l’aumônerie de Cochin sa seconde table ronde-débat consacrée à la question du don d’organes et des religions, lors de la 10 ième Journée Nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.

Objectifs de la table ronde-débat :

  • Contribuer à la réflexion sur les religions et son application sur le terrain à partir de témoignages,
  • Favoriser la discussion entre les représentants des cultes,
  • Permettre des échanges avec le public sur les aspects religieux dans le cadre du don d’organes et de la greffe,
  • Lever les réticences sur le don d’organes et la greffe.

Sur une idée de Joséphine Cossart, coordinatrice hospitalière de prélèvements d’organes de Cochin, ont accepté de participer :

–          Le Docteur Julien Charpentier, médecin réanimateur (Praticien Hospitalier) et médecin coordinateur du réseau de prélèvements Ouest francilien,

–          Madame Doriane Villordin, Représentant de l’aumônerie catholiquede Cochin,

–          Le Grand Rabbin Haïm Korsia, aumônier général israélite de l’Armée de l’Air et des Armées, secrétaire général de l’Association du Rabbinat français, conseiller du Grand Rabbin de France, membre du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) de 2005 à 2009,

–          Monsieur Saïd Ali Koussay, Imam et aumônier musulman de l’Hôpital Avicenne (Bobigny), co-président du Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne (GAIC),

–          Le Docteur Elisabeth Lepresle, médecin anesthésiste réanimateur, docteur en philosophie, membre de l’Agence de Biomédecine.

–          Des proches des donneurs et des greffés.

Le modérateur de cette table-ronde débat sera Guy Lesoeurs, anthropologue de la santé, ethnopsychologue formé à la psychologie transculturelle par le Pr Marie-Rose Moro et son équipe, co-réalisateur avec le Dr Taïeb Ferradji, psychiatre, praticien hospitalier à l’Hôpital Avicenne, d’un film de formation destiné aux coordinations Le Frère venu d’ailleurs, don d’organes et communication transculturelle.

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Amalgame est grand et Tartuffe est son prophète…

BEUREKA 1-DESSUS. Collage dynamique de GLartis

Voici à mon sens les 5 questions auxquelles il faut répondre, si l’on respecte la loi française base sur la laïcité et c’est tant mieux:
Un raisonnement binaire s’impose:
– La dame verbalisée portait-elle une tenue incompatible avec la conduite automobile? (essayez de conduire avec des palmes, un tuba et un masque de plongée, pour voir!)
– Le monsieur est-il marié civilement en France et combien de fois? (essayez de vous marier deux fois en mairie, il ya des ordinateurs maintenant dans la plus petite mairie française du moins nous l’espérons!)
– Son (ses) épouses et/ou concubines et/ou maîtresses touchent-elles des allocations pour des enfants qu’il aurait reconnus et combien de fois?
– Y-a- t- il des Français infidèles (dans le sens de tromper son épouse et non dans l’ancien sens, celui des Croisades) qui ont reconnu leur progéniture fruit de l’adultère ( quelle jolie expression, ne trouvez vous pas?) et vivent ou ont vécu toujours avec leur femme légitime devant la loi? (ll doit bien y avoir des exemples, assez récents et célèbres d’ailleurs)
– Les maîtresses, concubines qui ont eu un enfant avec un homme déjà marié par ailleurs qui a reconnu leur enfant touchent-elles des allocations de l’Etat Providence?

BEUREKA 2-DESSOUS

Le reste n’est que verbiaget tartufferie car le monsieur de la dame peut être activiste, vizir, constructeur de mosquée, président, carreleur ou député, il n’est pas sain, dans une démocratie de faire l’amalgame et de mêler les aspects religieux ou pseudo-religieux à tout débat.
Nos politiques de gauche comme de droite mélangent tout comme d’habitude entre Hollande, l’outré perpétuel, Julien Dray qui nous rappelle l’heure qu’il est (sic) et les UMP trop satisfaits d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent, on nous fait vraiment tourner en bourrique!
La loi rien que la loi (Lex, sed lex et je ne relève pas la contrepéterie ce qui affaiblirait un propos très sérieux) et la loi démocratique, celle qui est basée sur une éthique saine et non sur la morale, sur l’égalité et la laïcité. C’est la raison pour laquelle nous payons des impôts et nous votons. C’est le vrai rempart contre tous les extrémistes. Religieux, activistes et politiques de tous bords, arrêtez de nous faire la leçon et de nous prendre pour des c. 

Guy Lesoeurs

Demain, un article de mon ami Léon Ouaknine, ardent défenseur de la laïcité dans humeur canadienne…

COMMENT VIVRE ENSEMBLE… OU LA LAICITE A L’AIDE

Léon Ouaknine nous écrit régulièrement du Canada et c’est toujours avec grand plaisir que j’accueille ces articles qui sont de bon aloi, c’est-à-dire qu’ils sonnent juste aux oreilles des personnes sages qui réfléchissent un peu plus loin que le bout de leur nez.

Dans cet article, Léon commence très fort avec cette assertion « Lorsqu’on tient pour sacré et nécessairement vrai un texte religieux, on est littéralement au-delà de toute raison ». A partir de cette phrase-clé, Léon nous démontre qu’au nom de la religion et de la différence culturelle érigées comme les nouveaux piliers de la « morale » et de la bienpensance occidentale (chargées de faire régner un semblant d’ordre et d’harmonie en leur sein), on attente gravement à la laïcité, pourtant seule garantie de l’expression et de la liberté et du bien vivre ensemble.

Dans cet article, Léon Ouaknine récuse fortement les nouveaux canons de la bienpensance occidentale (sans doute à la recherche d’une forme de rédemption pour des péchés transgénérationnels, c’est moi qui le dit)  : surveiller l’expression et même le langage, mettre en exergue le fait de respecter le fait religieux même s’il bafoue le libre arbitre et l’égalité homme/femme et surtout considérer, a priori, que toute culture est bonne.

Léon constate que chaque rappel des règles de la laïcité est de nos jours interprété comme un acte de mise en cause d’une coutume religieuse ou culturelle et …les communautés de tout bord d’entamer le choeur des outragés. Le trés récent PV dressé par la Police française pour des raisons de sécurité à une conductrice vêtue de la burqa a déclenché une plainte pour ségrégation et ce n’est pas fini! Cet été, le Mimile français en tongs et marcel au volant de sa 2 cv 1962 va t il pouvoir en faire autant!  A Marrakech, bien entendu!

Alors comment vivre ensemble au Canada, en France et ailleurs ? Je vous laisse lire l’article de Léon et lui et moi accueillons bien volontiers vos commentaires.

Guy Lesoeurs

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La laïcité relève-t-elle aujourd’hui au Québec de la mélancolie ?

 Plusieurs valeurs aux fondements de la société québécoise et qu’on croyait intouchables sont maintenant régulièrement critiquées au motif que leur stricte interprétation nuirait au respect dû à la différence de « l’Autre » venu d’un ailleurs culturel ou religieux.  Citons entre autres, les critiques à l’encontre de la liberté d’expression (1), de l’égalité Homme/Femme (2) et de la séparation de l’Église et de l’État (3). Les critiques ne demandent évidemment pas l’abrogation de ces acquis enchâssés dans la charte des droits et libertés. Ils demandent simplement qu’on cesse de les considérer comme des absolus. Ce qui devient absolu, c’est l’exigence d’accommodement aux spécificités culturelles et surtout religieuses de « l’Autre ».

Que des islamistes décrient la parole libre, l’égalité Homme/Femme ou la séparation de l’Église et de l’État, n’a pas de quoi nous surprendre. Lorsqu’on tient pour sacré et nécessairement vrai un texte religieux, on est littéralement au-delà de toute raison. Mais que des intellectuels de renom comme Charles Taylor ou Daniel Weinstock en arrivent à relativiser l’importance des valeurs qui ont guidé l’émancipation des québécoises et des québécois au cours des 50 dernières années, voilà qui surprend et inquiète. Pourquoi en est-il ainsi ?

Je n’ai pas de réponse nette à cette interrogation. Peut-être ces intellectuels considèrent-ils ces « valeurs » comme culturellement marquées, honorables mais connotant du point de vue de « l’Autre » un occidentalisme arrogant et irrespectueux. Peut-être pensent-ils sincèrement qu’il n’y a rien de plus beau que l’arc en ciel multiculturel, et si cela implique une interprétation relativiste de la laïcité, de la liberté d’expression ou de l’égalité Homme/Femme, où serait le mal puisqu’aucun droit positif n’aurait été abrogé. Peut-être pensent-ils que cette mise entre parenthèses de ces valeurs occidentales ne serait que temporaire, le temps que « l’Autre » s’adapte à la culture du pays. Peut-être expriment-ils une forme de racisme inversé ; si des religions ou cultures n’ont toujours pas expurgé de leurs pratiques certains gestes barbares et déshonorants, soyons magnanimes et tolérons l’intolérable. Culpabilité ? Repentance ? Relativisme ? Racisme inverse caché ? Peut-être, peut-être, peut-être !

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Irvin Yalom, apprendre à mourir…deux fois?

Staring at the sun, overcoming the terror of death, I. Yalom
Staring at the sun, overcoming the terror of death, I. Yalom
J’ai lu il y a peu « Apprendre à mourir, la méthode Schopenhauer » de Irving Yalom. C’est la narration d’une psychothérapie de groupe très bien écrite et que l’on suit presque sans s’arrêter. Deux récits s’y superposent : la thérapie de groupe par le narrateur qui est le psychothérapeute lui-même et le récit de la vie de Schopenhauer. C’est une scansion narrative puissante qui vous tient de page en page.

Yalom a fait paraître deux livres que je vais lire au plus vite : l’un, en 2008, en français   » Thérapie existentielle » aux Editions Galaade, Paris, qui est une traduction de son ouvrage le plus grand paru en 1980 et l’autre, en anglais Staring at the Sun: Overcoming the Terror of Death. Ce dernier ouvrage est décrit comme un voyage profond dans la vision de la mort et un livre pratique (?) pour mieux aborder ce qui sera notre ultime et inévitable fin .

Staring at the sun, overcoming the terror of death is the latest non-fiction book from the famous psychotherapist and analyst, psychiatrist, Professor Emeritus of Psychiatry at Stanford. This is a depth travel into death vision and a kind of handbook useful (let’s say, if possible !) to facing the inevitability of life.

 
“. “Death has a long reach,” he writes, “may serve as an awakening experience, a profoundly useful catalyst for major life changes.”
 
I. Yalom, born 1931
I. Yalom, born 1931